La Bolivie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec Israël "en signe de rejet et de condamnation de l'offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza".
Le gouvernement bolivien a annoncé ce mardi 31 octobre rompre ses relations diplomatiques avec Israël en raison des bombardements et de l'invasion de la bande de Gaza.
Le gouvernement bolivien a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec l'État d'Israël, en signe de rejet et de condamnation de l'offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza. "C'est une menace pour la paix et la sécurité internationale", a déclaré le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d'une conférence de presse.
La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, devient le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec le régime israélien de Benjamin Netanyahou.
"Nous exigeons la fin des attaques"
"Nous envoyons cette communication officielle à l'État d' Israël, dans laquelle nous faisons connaître notre décision", a déclaré la Secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, au cours de la même conférence, annonçant l'envoi d'aide humanitaire à l'intention de la bande de Gaza.
"Nous exigeons la fin des attaques (...) qui ont causé jusqu'à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens", a-t-elle ajouté. Elle a souligné que la nation sud-américaine accuse Israël de perpétrer des actes qualifiés de crimes contre l'humanité et "insiste" sur la nécessité de mettre un terme aux attaques contre la Bande de Gaza, "responsables de la perte de nombreuses vies civiles et du déplacement des Palestiniens."
La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L'ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza alors que La Paz reconnaît un État palestinien depuis les années 1980. Les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite avant que Luis Arce, alors dauphin de Evo Morales, ne remporte la présidentielle en 2020.
Représailles meurtrières
L'offensive d'Israël à Gaza, entrée dans son 26e jour mercredi, est le résultat de tensions exacerbées, en raison de l'attaque du Hamas le 7 octobre dans les kibboutz autour de la bande de Gaza, faisant 1 400 morts et 3 400 blessés israéliens, mais surtout de la politique agressive du gouvernement d'extrême droite de Netanyahou envers la population gazaouie, assiégée par un blocus illégal imposé par Israël depuis 2005, et de la colonisation illégitime des territoires palestiniens en Cisjordanie.
En représailles, Israël bombarde sans relâche ce territoire harceler, où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué que son aviation "avaient largué environ 6 000 bombes pour un poids total de 4 000 tonnes d'explosifs" sur la bande de Gaza.
Le communiqué ajoute que "les attaques ont visé 3 600 cibles et entraîné la mort de centaines de combattants palestiniens". Le journal israélien Haaretz indique que ce nombre est passé à plus de "11 000 cibles touchées" depuis le 7 octobre, et les opérations terrestres actuelles entraîne davantage de victimes civiles.
Le bilan est lourd pour les civils palestiniens
Lancée le samedi 28 octobre, après des semaines de communication va-t'en guerre de la part de Netanyahou, l'invasion israélienne terrestre de la bande de Gaza programmé pour durer sur le long terme a déjà fait plus de 8 306 victimes palestiniennes tuées, dont 3 457 enfants, 2 136 femmes et 21 048 blessés.
Mardi au moins 50 personnes sont mortes dans une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas. Le même jour, un char merkava de l'armée israélienne tir un obus sur une voiture transportant des civils palestiniens avenue Salah Al-Dinn.
En Cisjordanie occupée, au moins 122 palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens, dont 33 enfants et 2 150 blessés au moins depuis le 7 octobre, d'après le ministère de la Santé à Ramallah.