Le témoignage a été donné sur le Média. Le journaliste Taha Bouhafs a interviewé une policière qui a décidé de rester anonyme, par peur des représailles, a-t-elle précisé. Les propos qu'elle a entendu dans la bouche de ses collègues de travail sont interloquants, voire choquants. La policière dit avoir entendu des phrases du type : "Je suis facho, raciste et je l'assume". Elle raconte...

La policière restée anonyme a décidé de sortir du silence et de parler au Média. Depuis qu'elle est entrée dans les forces de l'ordre, cette fonctionnaire de la police française a tenu dans un carnet personnel, toutes les injures à caractères raciste, sexiste et les violences conséquentes.

Par ailleurs, la question du racisme et du sexisme est depuis un certain temps dénoncée par une frange de la population. Pour le racisme, les personnes issues de l'immigration (en particulier ceux et celles venant d'Afrique du Nord ou d'Afrique subsaharienne) le dénoncent. On peut citer l'affaire Adama Traoré, l'affaire Zied et Bouna. Il y a aussi celle de Michel Zecler ou encore l'affaire Théo. Pour le sexisme, des associations féministes pointent souvent le fait que des femmes ayant subi des violences sont plutôt mal accueillies à leur dépôt de plainte...

"Je suis facho, raciste et j’assume"

Il est assez peu courant qu'une policière décide de prendre la parole à ce sujet. Elle a entendu des phrases du type : "je suis facho, raciste et j’assume", "tapez dedans comme si c’était du gilet jaune" ou encore "Il faut qu’ils ressentent la peur pendant le contrôle".

Elle a assisté à de nombreux contrôles abusifs, à des menaces, à des coups. Elle a écrit "des pages et des pages [sur] le racisme, le sexisme et la violence qui gangrènent de l’intérieur la police française". C'est ce que nous apprend le Média.

"Pas des brebis égarées, mais un système à part entière"

Elle dénonce une indifférence à ces questions de la part de la hiérarchie des forces de l'ordre. Elle évoque aussi une formation insuffisante dans les écoles de police en France.

En outre, le Média qui a interviewé cette policière anonyme explique que ces propos et violences sexistes et racistes "ne relèvent pas d’une poignée d’individus égarés, mais (...) d’un dysfonctionnement global de l’institution policière, qui valorise le racisme et la violence (...)".

Interview de la policière anonyme par le Média - Le Média copyright