On entend régulièrement les responsables politiques se référer aux études scientifiques pour justifier leurs décisions politiques dans le cadre des mesures sanitaires. Que ce soit en Belgique, en France ou ailleurs en Europe et dans le monde, même combat. On risquerait de l'entendre encore une fois au prochain comité de concertation qui réunira, ce mercredi 14 avril, les ministres des différents gouvernements belges (fédéral et régionaux). Pourtant, la science explique, recommande, mais n'a pas vocation à trancher. Cela, c'est le rôle du politique uniquement.

En France, en Belgique ou dans les autres pays d'Europe et même du monde, la validation des choix politiques se fait sur base des études scientifiques. Alexander De Croo, par exemple, le premier ministre du gouvernement belge actuel, déclarait se baser sur des études (notamment statistiques) pour penser ses politiques à mettre en place.

La science n'a pas vocation à décider

La science est là pour être un indicateur d'un état de fait le plus proche possible de la réalité. Elle observe, enquête, recherche, note et publie enfin des résultats. C'est son rôle. Mais il s'agit d'un rôle informatif, seulement.

Certes, les politiques doivent s'en inspirer mais ils ne sont pas soumis pieds et poings liés aux scientifiques. Ce recours aux études est certes parfois aussi utilisé par des citoyens pour contester des politiques menées, mais ce sont les politiques qui ont le dernier mot. Ce sont eux qui décident des mesures covid à prendre.

Le journal Le Soir, clément envers les politiques sur ce point ?

Le journal Le Soir a tourné les choses autrement. Il a commencé un article sur le sujet en s'en prenant d'abord aux personnes dans la population qui critiquent les mesures sanitaires, de l'horeca au secteur culturel. Il n'a pas fait écho que les responsables des différents gouvernements belges le font aussi.

Ce même quotidien belge critique le fait que des citoyens belges "demandent des études". Certes, la science ne peut expliquer les décisions politiques à 100%. Toutefois, le questionnement de la population peut être considéré comme un intérêt pour ces questions sanitaires, puisque les responsables politiques disent se baser sur ces études et avis d'experts.

Voici un exemple vidéo d'un discours d'Alexander De Croo, premier ministre belge, recourrant à la sciences ("aux chiffres") pour justifier ces mesures sanitaires. Il date d'octobre dernier, au moment de la seconde vague en Belgique. Le journal Le Soir ne semble pas l'avoir évoqué. Il a préféré se concentrer sur les critiques des mesures sanitaires faites par la population.