Les huit agents impliqués de police qui avaient pénétré l'appartement de Lamine Bangoura s'en sont sortis. La chambre d'accusation de Gand (Belgique) n'a pas donné suite aux poursuites. Elle a confirmé le non lieu, ce mardi 16 mars en matinée. Lamine était mort suite à une interpellation policière manifestement violente, comme les images l'ont montré. Son interpellation, qui a mené à son décès, a été comparée à celle de George Floyd aux USA.

Les huit policiers inculpés dans le cadre de l'affaire Lamine Bangoura (27 ans) n'ont pas à répondre devant un tribunal. La chambre d'accusation de Gand a décidé cela mardi matin. Elle a déclaré le "non lieu" pour ces fonctionnaires des forces de l'ordre.

La chambre d'accusation de Gand a confirmé, ce mardi 16 mars en matinée la non-poursuite des agents. Un procès avait été annoncée par le tribunal de Courtrai en juin prochain. Il n'aura pas lieu, finalement.

"Rien n'indique que les agents aient commis des erreurs qui ont causé la mort de Lamine Bangoura", a déclaré l'accusation après son enquête. Le chambre d'accusation de Gand a décidé que les huit agents de la zone de police de Riho ne devaient pas répondre devant le tribunal pénal.

Il s'agissait d'un recours en appel, fait par l'avocat de la famille.

Rappel des faits

Pour comprendre de quoi il s'agit, il faut remonter à presque trois en arrière. Le 7 mai 2018, Lamine Bangoura, 27 ans, a été expulsé de son logement à Roulers (en Belgique). C'était sur décision d'un huissier de justice. Il s'agissait d'arriérés de paiement de 1500 euros environ.

Des policiers sont donc arrivés sur place pour "le sortir". Lamine Bangoura a contesté cette expulsion. La police a demandé des renforts et a commencé à commettre des violences à son encontre. Ils ont fait une clé d'étranglement, l'ont menotté dans le dos et colsonné aux pieds.

Pour "garder Lamine sous contrôle" (selon la police), les agents ont exercé une pression intense sur son corps. Bangoura est très peu de temps après. La scène a été filmée.

Voici, en outre, un entretien avec la famille de Lamine Bangoura et leur avocat, Alexis Deswaef, réalisé par le journaliste Olivier Mukuna.

Lamine Bangoura est qualifié parfois comme étant le "George Floyd belge", au vu des similarités de ces deux affaires.

La scène de l'arrretation de Lamine, visible sur cette vidéo à 10min16'

Lilian Thuram, ex-joueur de foot français de l'équipe nationale, et militant antiraciste, avait même commenté cette affaire. Il avait demandé la justice, en se questionnant sur la légitimité d'une telle intervention policière.