Les Comités Non au Plan Good Move ont annoncé la création de leur site internet, badmove.be, visant à rassembler les citoyens de Bruxelles qui subissent les effets négatifs du plan Good Move. Ce collectif apolitique et bénévole regroupe des personnes de divers horizons unies par une cause commune : contester les conséquences perçues de ce plan de mobilité.

Le plan Good Move, conçu pour réduire le trafic de transit dans les axes moins importants et donner plus de place aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics, est critiqué pour sa mauvaise conception et son application jugée dogmatique. Les comités affirment que ce plan impacte négativement une large partie de la population, en particulier les classes populaires, les classes moyennes et les personnes à mobilité réduite.

Les comités reconnaissent la nécessité de la voiture pour de nombreux Bruxellois. Ils dénoncent l’étiquette de « bagnolards » attribuée aux opposants du plan, qui simplifie le débat et évite les discussions de fond. Malgré leurs efforts pour aborder ces sujets au Parlement régional et dans diverses communes, les comités regrettent que leur voix ne soit pas suffisamment entendue.

C'est pour cette raison que les comités Non au plan Good Move ont créé un site internet regroupant toutes les actions en faveur personnes victimes de ce qu’ils considèrent comme une politique de mobilité inefficace et socialement injuste. Ils plaident pour une politique de mobilité inclusive, élaborée avec la participation de la majorité des citoyens. Les membres des comités agissent bénévolement, sans subventions, contrairement aux associations soutenant le plan Good Move. Ils se battent contre des adversaires souvent mieux financés et organisés.

Mobilisation citoyenne

Accusés parfois d’avoir un « agenda caché » et d’envisager une carrière politique, les membres des comités insistent sur leur engagement citoyen. Ils revendiquent le droit de surveiller l’action de leurs élus et de demander des comptes. Ils affirment leur détermination à utiliser les instruments démocratiques pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs concitoyens.

Le nouveau site internet badmove.be offre une plateforme pour exposer les critiques et les informations sur le plan Good Move et Good Living. Les comités Non au plan Good Move y dénoncent les objectifs réels de ces plans, les erreurs méthodologiques et leur impact sur la gentrification de Bruxelles. Ils souhaitent ainsi informer les citoyens sur des aspects peu discutés publiquement, tels que les millions dépensés pour fermer des rues et la progression discrète de certaines mesures.

La naissance de badmove.be marque un nouveau chapitre dans la mobilisation contre le plan Good Move. Cette initiative citoyenne questionne sur la justice sociale et la participation démocratique dans la gestion de la mobilité à Bruxelles, tout en fournissant une base de données critique du plan aux habitants avant les élections du 9 juin prochain. Comment les autorités répondront-elles à cette contestation croissante ? La société bruxelloise est-elle prête à repenser ses choix de mobilité pour une solution plus inclusive ?