De plus en plus de pays dans le monde tentent de contrôler le climat, la météo et notamment la pluie. La technique utilisée consiste à envoyer des molécules d'iodure d’argent dans les nuages par de la fumée.
Le climat a toujours été un enjeu stratégique. Avec la science, de nombreux de pays dans le monde tentent de le contrôler. Une des volontés majeures est de pouvoir gérer la pluie qui tombe.
Sébastien Lambert, technicien de l’association nationale d’études et de lutte contre les fléaux atmosphériques, a expliqué ce phénomène. "Quand l’orage arrive, il absorbe ces particules. Petit à petit, ces particules vont réduire la taille de la grêle dans l’orage."
Toutefois, ce procédé a une efficacité estimée à 50%, d'après les mesures de cette association prises grâce à des plaques de polystyrène qui relèvent les impacts de grêle en continu.
"L’intérêt pour moi, c’est d’avoir une protection parce que je ne suis pas assuré contre la grêle. C'est ce que déclare par ailleurs l'agriculteur Nicolas Luccitti. Pas moins de 1200 appareils de ce genre sont installés dans 22 départements en France, à l'heure actuelle. On y voit une volonté de l'Etat très claire.
Quid des autres pays ?
En France, la pratique n'est pas encore trop développée. Ailleurs, par contre, c'est bien plus le cas. Dans différents pays d’Asie, on envoie parfois des avions pour injecter le produit à proximité directe des nuages, voire carrément dedans.
La Chine aurait investi plus d’un milliard d’euros dans ces technologies malgré les doutes des scientifiques, depuis dix ans.
Aux Emirats Arabes Unis (UAE), aussi, on s'adonne à cette pratique.
Roland Séférian, climatologue à Météo France a commenté ce phénomène. "L’état des connaissances semble suggérer que leur efficacité est très limitée et très incertaine". Il a ajouté que "le rapport entre les coûts et les bénéfices est fortement défavorable".
Comment ? Avec des drones !
Concrètement, comment cela est-il possible de réaliser ça ? "À Dubaï, ils utilisent des drones pour envoyer des décharges électriques dans les nuages", explique la chaine LCI qui a creusé le sujet. "L’objectif est de faire en sorte que les petites gouttes d’eau s’agglutinent pour en former des grosses, afin que ces dernières tombent et résistent aux fortes chaleurs locales."
Néanmoins, ce type de pratiques est parfois critiquée, notamment pour ces conséquences. Le centre de météorologie des Emirats Arabes Unis a publié une vidéo d'une inondation conséquente. La route de l'émirat Ras el Khaïmah s'est retrouvée sous eau.
Il y a donc lieu de pratiquer ce type d'action avec prudence, car le résultat peut être aléatoire, et dommageable. Aucune règle internationale n'existe en la matière. Les Etats peuvent donc agir comme ils le souhaitent dans ce domaine.