Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé ce matin avoir convoqué l'ambassadeur d'Ukraine à Téhéran après que l'un des conseillers du président ukrainien a fait des commentaires sur une attaque terroriste de drone sur un site militaire iranien.
Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président Volodymyr Zelensky, a suscité la controverse après avoir tweeté sur deux événements sans rapport le même soir. L'attaque terroriste perpétrée samedi soir dans un complexe militaire dans la province d'Ispahan et un incendie dans une usine publique d'huile de moteur, dans le nord de l'Iran. Bien qu'aucune connexion ne soit possible, Mykhaïlo Podoliak a quand même mentionné ces deux événements dans un seul tweet.
Téhéran exige une explication
Mykhailo Podoliak, a mentionné l'attaque de la base militaire d'Ispahan et un incendie dans usine d'huile de moteur dans le nord du pays, dans un seul tweet. Téhéran estime que cela était inapproprié car aucun lien ne pouvait être établi entre les deux.
La position du conseiller semblait « étrange et biaisée », d'après le ministère iranien des Affaires étrangères. Ils ont exigé une explication « officielle et immédiate » au gouvernement ukrainien après avoir pris connaissance de cette déclaration.
En outre, le gouvernement de Kiev et ses alliés ont affirmé que l'Iran fournissait aux forces russes des véhicules aériens sans pilote en Ukraine. Cependant, Téhéran a catégoriquement nié cette affirmation. Personne n’a revendiqué l’attaque jusqu'à présent.
« Le Mossad aurait mené l'opération »
Les médias américains ont affirmé qu'Israël était responsable de l'attaque, la première contre l'Iran depuis le retour de Benjamin Netanyahu. Le Mossad aurait mené l'opération, selon le New York Times.
La question est de savoir qui est réellement impliqués dans ses attaques et pourquoi ses cibles ? Israël, l'Ukraine ? Difficile de le savoir à l'heure actuelle.
Est-ce que la fourniture de drones kamikazes supposés iraniens à la Russie à quelques chose à voir ? Ou le programme nucléaire de l'Iran ? Les deux scénarios sont aussi possibles. Il est à rappeler qu'Israël s'oppose fermement aux programmes d'armement de l'Iran, comme la construction de missiles, que l'État juif considère comme une menace pour sa sécurité.
Néanmoins Israël, qui entretient des liens avec la Russie, ne voit aucune raison de prendre un tel risque dans un conflit, alors que l'Etat hébreu refuse d'accéder aux requêtes de Volodymyr Zelensky, au sujet de l'envoi des vieux missiles MIM-104 Patriot inutilisés par Israël pour les transférer à Kiev.