De plus en plus de pays d'Europe durcissent les mesures sanitaires contre le covid. Cela peut parfois se faire plutôt sévèrement, comme c'est le cas de l'Autriche par exemple. Une question se pose alors : est-ce qu'il y aura de futurs confinements dans d'autres pays ? Une inquiétude nait en Europe, et notamment parmi les citoyens des différents pays du continent.

Angela Merkel, la chancelière allemande sortante, a estimé que la situation sanitaire "pouvait être pire" à l'avenir. Elle a déclaré ceci ce lundi 22 novembre : "La situation va être pire que tout ce qu’on a connu". Cette phrase n'est pas rassurante, surtout pour l'ex-dirigeante de l'État le plus grand et le plus peuplé d'Europe.

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En Autriche, le confinement est total et la vaccination est devenue obligatoire pour toute la population de ce pays d'Europe centrale.

Une épidémiologiste et biostatisticienne, Catherine Hill, est intervenue sur TV5 Monde pour traiter de cette question épineuse qui divise tant.

"L'Europe va-t-elle devoir se reconfiner cet hiver ?"

La question peut en effet être effrayante, lorsqu'on sait ce que coûte le confinement d'un pays entier à divers points de vue, notamment psychologique ou financier. Au travers des exemples de l'Autriche et les propos d'Angela Merkel sur l'avenir des contaminations au covid, rien de bon ne serait à présager.

L'épidémiologiste Catherine Hill ne s'est pas montrée plus rassurante. "En France, on est resté longtemps à 30 morts par jour mais ça commence doucement à augmenter", explique-t-elle. Elle a ajouté que les hausses de patients infectés, hospitalisés et en réanimation étaient, eux, visiblement en augmentation.

Toutefois, l'épidémiologiste estime qu'une des premières mesures à prendre avant cela serait de vacciner plus de gens encore.

"Les vaccinés ont plus de risque d'arriver en réanimation", selon l'épidémiologiste

L'épidémiologiste Catherine Hill a ensuite évoqué la vaccination. Elle a déclaré que les non vaccinés étaient plus soumis que les vaccinés à des risques d'hospitalisation sévère.

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"Tout le monde fait circuler le virus", a dit la médecin Catherine Hill. "Mais les non vaccinés ont 4 fois plus de risque d'être positifs, 9 fois plus de risque d'aller en réa, et 9 fois plus de risque de mourir."

Elle a précisé : "Les non vaccinés ne sont pas responsables de la circulation du virus, mais ce sont ceux qui sont en danger".

En outre, l'Europe est l'épicentre mondial du virus à l'heure actuelle, selon TV5 Monde.