La vidéo montrant une femme enceinte atteinte covid au sol dans un couloir de l'hôpital Ambroise Paré (Mons) a beaucoup circulé. L'hôpital s'était justifié par un communiqué. La femme témoin a décidé d'y répondre.
Une vidéo a été très fortement partagée et commentée sur les réseaux sociaux, récemment. Une femme qui s'adressait à la caméra faisait état de ce qui était pour elle un scandale. C'était à l'hôpital Ambroise Paré, à Mons en Belgique. Il s'agissait, expliqua-t-elle, d'une femme enceinte, touchée par le diabète de grossesse et le covid, qui gisait au sol. "Personne ne vient l'aider ni la secourir, malgré que j'ai alerté le personnel soignant", avait-elle dit en substance. Cité24 a détaillé la scène dans un précédent article.
Les médecins et infirmiers qu'elle croisait lui avaient répondu que "C'était le protocole et qu'il n'y avait pas le choix", avait-elle ajouté. "Donnez-lui au moins un brancard pour qu'elle s'allonge." Sa demande était restée lettre morte.
Dans son communiqué, l'hôpital Paré avait estimé que les propos de cette femme dans la vidéo étaient diffamatoires.
La témoin répond à l'hôpital Ambroise Paré.
"Beaucoup de gens défendent l'hôpital Ambroise Paré", a expliqué la témoin dans une nouvelle vidéo publiée sur Facebook. "Ils disent que mes propos ont été sortis de leur contexte, les images aussi."
En réponse à ces critiques, elle a tenu à mettre les choses au point selon elle. Elle a donné un complément d'explication sur cette scène filmée et son contexte.
"Les gens qui me critiquent n'ont pas vu ce qui s'est passé", dit-elle. Elle est revenue sur son état de santé personnel. "Je suis diabétique grave."
Elle ajoute : "Pourquoi aurais-je pris un tel risque de représailles si je n'avais pas été sensibilisée ?". "On ne laisse pas une femme enceinte dans la détresse comme ça", dit-elle par ailleurs.
Elle précise à nouveau qu'elle a demandé un brancard dans le corridor pour cette femme. "Un médecin m'a crié dessus quand j'ai demandé de prendre cette femme avant moi. Il m'a dit que j'avais bien mérité mon sort car je n'étais pas vaccinée."
La témoin s'indigne d'un pareil traitement. "Les médecins sont censés nous soigner, pas nous juger", termine-t-elle.