La Belgique lance l’opération “Red Kite”, soit le rapatriement de 550 belges, européens et employés afghans toujours coincés à Kaboul.

Selon le gouvernement fédéral, ce n'est plus une centaine mais environ 550 personnes qui seront évacuées d’Afghanistan dès ce vendredi 20 août. L'opération militaire a été baptisée “Red Kite” (cerf-volant rouge).

Plus d'un demi-millier de personnes

Sur la liste des futurs rapatriés figurent une centaine de Belges et leurs familles. Mais également des interprètes et des employés afghans qui ont travaillé pour l'armée belge, pour des institutions européennes, des organisations internationales ou encore pour des ONG présentes dans le pays.

L'évacuation de ce demi-millier de personne dépendra, en grande partie, de la bonne volonté des Talibans, qui contrôlent désormais l'ensemble du pays, a reconnu le gouvernement belge.

Un objectif "extrêmement complexe", selon Wilmès

"L'objectif de cette mission particulièrement complexe est de ramener tout le monde à la maison", a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès (MR), au cours d'un point de presse par vidéo-conférence.

L'ex-Première ministre et Vice-Première a rappelé que "Red Kite", "difficile et extrêmement complexe", a été décidée ce lundi 16 août, par le gouvernement au lendemain de l'entrée des Talibans dans Kaboul. L'opération militaire a démarré ce mercredi avec le décollage de trois avions de l'aéroport de Melsbroek vers celui d'Islamabad (capitale du Pakistan).

Pour rappel, l'aéroport pakistanais va servir de "base arrière" pour organiser des vols vers l'aéroport international de Kaboul. Afin d'évacuer les Belges et leurs familles mais aussi, comme l'a précisé Sophie Wilmès, des personnes qui ont "travaillé ou pour nous ou pour les organisations internationales, ou les ONG". Depuis lundi, c'est environ 550 Belges, Européens et Afghans qui se sont signalés auprès de l'ambassade de Belgique au Pakistan.