Il y a eu plus de personnes arrêtées, ce dimanche 31 janvier à Bruxelles que de manifestants. C'est ce qu'on peut apprendre du nombre total d'arrestations par voie de presse. En effet, pas de moins de 488 personnes ont été privées de liberté lors de cette manifestation pour diverses raisons, dont un certain nombre de mineurs. Comme lors de la manifestation contre la justice de classe, la police "a fait les gros bras" (voir photos).
La RTBF, télévision publique belge, a relayé une information concernant la manifestation de ce dimanche 31 janvier à Bruxelles et des arrestations nombreuses par la police. Alors qu'il était interviewé, un policier non identifié dans le reportage de la RTBF, a déclaré sans complexe : "il y a eu 86 arrestations à la gare du Nord de Bruxelles, une trentaine à la gare du Midi, et le restant autour du centre". Soit 488 personnes arrêtés, d'après la police.
Ils ont déclaré qu'il s'agissait de sécurité. Les policiers ont saisi, en outre, "ce qui pouvait servir de projectile".
Plus d'arrestations que de manifestants
L'appel avait été lancé pour protester contre les mesures sanitaires et pour faire entendre une certaine détresse économique. Il y avait plusieurs types de profils présents, notamment des travailleurs de l'horeca, évidemment.
Après 20 minutes à peine, la police a voulu disperser les manifestants, par la force. Elle les a pris en tenaille, les a séparés en petits groupes. Ensuite, il y avait eu des arrestations en masse : 488 personnes arrêtées, alors qu'il n'y avait eu qu'environ 150 manifestants sur place.
C'est aussi lors de cette manifestation que Fayçal Cheffou, journaliste pour Cité24, avait été arrêté. Il avait été placé par la police dans du crottin de cheval (voir photos et vidéo). En outre, les policiers lui avaient totalement masqué le visage.
Arrêtés à la gare, dans le métro et en sortant de voiture
Pourquoi un tel nombre d'arrestations ? Parce que la police a procédé à des arrestations non seulement sur place, près de la gare centrale de Bruxelles, mais pas seulement ! Elle a aussi été à la gare du nord et à la gare du Midi. Certains ont même été privés de liberté près de leur voiture.
Ces arrestations "préventives" posent question, pour beaucoup de commentateurs sur les réseaux sociaux.
Parmi les manifestants, certains estimaient qu'on "n'était plus dans un État de droit". Ce qui a eu lieu les confortera probablement dans leurs positions personnelles.