Lors de la manifestation du 31 janvier à Bruxelles, un journaliste de Cité24 avait été malmené par les forces de police. Il avait été placé dans du crottin de cheval et privé de liberté parce qu'il filmait. En outre, des policiers lui avaient masqué le visage et coupé son live vidéo. Aujourd'hui, une plainte a été déposée. Le Comité P (police des polices) a ouvert un dossier sur ces faits.
Ce 31 janvier, le journaliste de Cité24 Fayçal Cheffou avait subi une arrestation policière alors qu'il couvrait en vidéo les événements. Sur un des lives (à partir de la 46ème minutes), il semble manifeste que cela n'ait pas plu aux policiers de Bruxelles.
Ceux-ci n'étaient pas identifiables et notre journaliste de Cité24 l'avait signalé. Il avait observé en outre des arrestations nombreuses. Cela s'est vérifié. En effet, il y en avait eu 488 au total, d'après les chiffres de la police, pour une manifestation de seulement 150 personnes. La police avait été arrêté des gens dès les quais des gares du Nord et du Midi. Notamment "ceux qui portaient un gilet jaune", dixit un policier à la RTBF). Certains même avaient été interpellés en sortant de leurs voitures. Tout cela n'a pas fait baisser la mobilisation. Des des rassemblements sont prévus dès le 7 février et les dimanches qui suivront.
Dépot de plainte
Le journaliste Fayçal Cheffou a commencé les démarches pour obtenir justice et réparation. Ce dernier explique : "j'ai été intimidé, menacé et arrêté par quartes policiers en civil, et deux policiers en uniforme." Il poursuit : "Ceux-ci ne portaient pas de plaquettes nominatives apposées sur leurs uniformes."
Il ajoute : "Ils m'ont saisi de façon arbitraire mon matériel (micro et caméra). Ils m’ont fait asseoir dans du crottin de cheval au sol. Ils m'ont masqué le visage en se moquant de moi."
Puis : "Dans mes reportages vidéo (...) on voit bien que la raison à cela est le fait que je filmais des policiers". Cela ne leur a pas plu, dit-il.
La vidéo ci-dessous, tournée en direct, montre la scène telle quelle (à partir de la 46ème minute).
Assis dans du crottin de cheval et cagoulé de force
Ensuite, le journaliste de Cité24 explique qu'on a relevé son cache-col pour lui masquer le visage et été placé à terre dans du crottin de cheval. Il déclare : "J’ai tenté de retirer ce qui me cachait le visage." "Comme j’étais masqué et avait les mains colsonnées dans le dos, j’ai dû le faire en m'aidant du sol, dans le crottin de cheval épars."
Il explique avoir été humilié : "Un policier avec un bonnet sur la tête et un masque covid bleu m’a dit : "Je vais t'éduquer"."
Après cette scène, il a été emmené aux Casernes d'Etterbeek (Bruxelles) avec d'autres personnes arrêtées administrativement ce jour-là. Il avait tourné un live en cellule qui avait été partagé massivement sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous).