Des cyclistes « pro-Good move » génèrent des tensions à Cureghem (VIDÉO)

Le plan Good Move est « le » sujet clivant du moment pour les habitants du quartier de Cureghem, à Anderlecht. Une "action mobilisation" a été organisé par des collectif de cyclistes (GRACQ, VéloFiets, et les Ciclystes quotidiens ASBL).

C’était ce samedi 3 septembre à la sortie de la station de métro Clémenceau. L’objectif n’était pas de protester cette fois, mais de dire oui aux modalités concrètes de ce plan et à ses implications pour les riverains concernés. Une équipe de Cité24 s’est rendue sur place afin d’en savoir plus sur les points précis défendus par ces manifestants. Cité24 a également donné la parole aux habitants contre le plan Good Move présents, qui ont n’ont pas lésiné à donner leur point de vue. Reportage.

Dans le quartier de Cureghem à Anderlecht, les abords de la station de métro Clémenceau ont été le théâtre d’un « action mobilisation », ce samedi 3 septembre dernier. Une dizaine de personne membre de divers collectifs de cyclistes (GRACQ, VéloFiets, et les Cyclistes quotidiens ASBL) étaient présents sur place afin de faire passer un message clair : « Le plan Good Move est une bonne chose ».

Une pétition récolte plus de 5510 signatures contre le plan

Le plan Good Move, c’est ce nouveau plan de circulation mis en place au cours de cet été 2022. En effet, de nombreuses voies se sont retrouvées en sens unique (comme la rue Eloy) ou ont vu leurs bandes de circulation réduite (comme la rue Bara). Depuis son instauration, des comités de quartier se sont constitués pour le contester. Une pétition circule déjà pour demander à ce qu’il soit revu avec la participation des citoyens du quartier de Cureghem, très impacté par le nouveau plan de circulation Good Move. Elle a récolté à ce jour plus de 5510 signatures.

Comme on l’a vu, il y a donc une dizaine des personnes favorables à ce plan. Un jeune homme, membre du collectif VéloFiets, a défendu ceci : « Avec ce plan, on veut que cela soit plus facile pour un piéton, pour un vélo, pour un transport en commun de circuler. On veut juste sécuriser cet espace, pour que les enfants puissent jouer, pour rouler plus agréablement à vélo (…) ».

Leur position est à l’exacte opposés du Comité « Non au plan apaisé de Cureghem » que nous avons détaillé dans un article.

Les « pro Good Move » interpellés avec vigueur par des riverains

En outre, des échanges parfois tendus ont eu lieu entre les deux parties pro et anti Good Move, manifestement de sociologie différente.

Cité24 a tenu à donner la parole aussi aux personnes non favorables au plan Good Move. Certaines étaient venues sur place. D’autres étaient simplement des passants.

Ainsi, une dame a par exemple fait état de ces arguments face caméra, alors qu’elle échangeait avec un « anti-Good Move ». Ce dernier lui a fait remarquer qu’il y a de plus en plus de construction de bâtiments dans le quartier, ce qui amène aussi une augmentation de la circulation selon lui. Il s’est dit impacté par le plan Good Move : « On a plus de pollution, de klaxon, je n’ose plus ouvrir les fenêtres », a-t-il déclaré.

« Je comprends Monsieur. Moi, au contraire, ma qualité de vie a beaucoup augmenté depuis qu’il y a ça. Je prenais le bus avant Good Move et je sens bien que maintenant c’est plus apaisé. On peut mieux respirer », a-t-elle répondu. Elle a tout de même reconnu que pour les personnes en voiture, « alors là, c’est le stress ».

Par ailleurs, « Ce plan n’est pas rationnel », a déclaré aux collectifs des cyclistes, une personne défavorable à Good Move. « On n’a pas réfléchi aux problématiques d’approvisionnement du quartier, on n’a pas réfléchi aux aspects communautaires, on n’a réfléchi à rien. On l’a imposé. Maintenant, il va falloir négocier », a ajouté un autre.

Les collectifs de cyclistes semblaient ne pas avoir de vision globale des enjeux dénoncés. C’est du moins le point de vue de la majorité des habitants à Cureghem « anti-Good Move » qui le leur ont fait savoir.

Voici notre reportage vidéo.