Campagne d'affichage contre le plan Good move à Anderlecht

Cité24, en tant que média belge ayant Bruxelles comme principal terrain de reportage, s’est naturellement penché sur la nouvelle problématique actuelle en termes de mobilité. Il s’agit bien sûr du plan Good Move qui a réorganisé une partie du centre-ville, mais aussi le quartier de Cureghem, à Anderlecht, non loin de la gare du Midi.

Ce dimanche 4 septembre, un direct a été retransmis afin de donner la parole aux concernés par les conséquences de ce nouveau plan. Cité24 a suivi des membres du comité « Non au plan apaisé de Cureghem » qui a lancé une pétition contre le plan Good Move. Pour lui, c’est clair : le plan Good Move exaspère. Vidéo.

Ce dimanche, Cité24 a suivi une équipe de pétitionnaires essayant de récolter des signatures pour l’abandon du plan Good Move. Ceux-ci font partie du comité de protestation « Non au plan apaisé de Cureghem ». Un live retransmis sur les réseaux sociaux en direct a permis de suivre la mobilisation citoyenne quant à cette problématique du plan qui, d’après cette équipe, perturbe grandement l’apaisement du quartier, « contrairement à ce qu’il prétend ».

Un des membres de ce comité de protestation interrogé par Cité24 a donc dénoncé ce plan Good Move face caméra. Il a évoqué sa situation personnelle. « Je travaille près de La Roue [à l’ouest de la commune d’Anderlecht – ndlr] et je mets le double du temps pour faire le trajet, car tout est bloqué [depuis le quartier de Cureghem, à l’est de cette même commune – ndlr] ».

Il a poursuivi en disant : « Good Move est censé améliorer la vie et la santé, mais justement, là, ça impacte ma santé mentale ». « Je suis bloqué au quotidien dans les embouteillages, les gens klaxonnent, je dois partir plus tôt… », ajoute le membre du collectif interviewé. Pour ce dernier, ce nouveau tracé de mobilité est contre-productif, et semble faire plus de mal que de bien pour les habitants, contrairement à l’objectif initial qu’il s’est fixé, à savoir d’améliorer la vie urbaine.

Un exemple concret

Le membre du comité a pris pour exemple un carrefour qui, selon lui, est on ne peut plus illustratif de l’absurdité du plan Good Move. Ce carrefour est celui de la rue Georges Moreau, de la rue de l’école moderne et après l’église, de la rue Eloy, artère connue de Cureghem.

« Avant, il était possible de tourner à droite [rue Eloy, en direction du rond-point de la rue Émile Carpentier – ndlr] ou de prendre tout droit [rue Georges Moreau] », explique-t-il. Maintenant, la rue Eloy est devenue un sens unique et la rue Georges Moreau vers la rue des vétérinaires est « un cul-de-sac ». « Dorénavant, toutes les voitures doivent passer par la rue Bara si elles veulent rejoindre la rue Wayez [fameuse rue commerçante d’Anderlecht – ndlr] ou l’autoroute via Petite-Île. Mais la rue Bara est à une bande de circulation et non plus deux comme avant ! ». « Cela impacte donc aussi fort les riverains de cette zone », précise-t-il, en outre.

« Je n’ai pas été prévenu de cette modification de la mobilité »

Un commerçant travaillant de longue date dans le centre de Cureghem s’est également exprimé au micro de Cité24. À l’instar du membre du comité de protestation, il a également fait part de sa désolation face au nouveau plan de mobilité.

Il a déclaré « ne pas avoir été prévenu » de l’instauration du plan Good Move mis en place au cours de cet été.

Par ailleurs, « pour arriver à mon commerce, je suis amené à faire un grand détour », a-t-il ajouté. « Et même pour livrer du pain, je dois prendre trois ou quatre sens interdits pour arriver à destination ».

Il a finalement confirmé la déclaration du pétitionnaire qu’il serait préférable de revenir à la situation précédente au plan Good Move. Ce qui consisterait concrètement à retirer les divers sens interdits instaurés.

Certains riverains, par ailleurs, s’en sont pris aux plots installés notamment près de la station de métro Clemenceau. Ils ont par ce biais fait part de leur colère envers Good Move.

Ce plan, d’après la télévision locale BX1, parait par ailleurs satisfaire des collectifs de cyclistes, comme « VéloFiets ».

Le comité demande à être impliqué davantage

« Le plan Good Move n’a conduit qu’à un déplacement de la densité automobile et à un déplacement des particules fines par voie de conséquence », explique Anas Amara, porte-parole du Comité « Non au plan apaisé de Cureghem ». « Cela ne fait que poser des problèmes pour les habitants et commerçants de Cureghem et d’ailleurs », a-t-il déclaré.

Ce dernier estime aussi que l’alternative des trains qui est parfois citée par les responsables politiques notamment du parti Ecolo, au pouvoir en région bruxelloise, n’est pas adéquate quant aux besoins des riverains. « Ce plan Good Move ne respecte pas les demandes des riverains et ne respecte pas non plus la rationalité », précise-t-il.

« Avant, pour aller chez le médecin, les gens mettaient cinq minutes en voiture pour y aller, à présent ils mettent trente minutes, donc il y a un souci ! », a déclaré Fouad El Abbouti, également du comité « Non au plan apaisé de Cureghem ».

Ainsi, le comité « Non au plan apaisé de Cureghem » interpellera le Conseil communal d’Anderlecht et devrait demander un moratoire sur Good Move.

« Nous ne sommes pas contre un plan de mobilité réactualisé, mais nous ne voulons pas seulement être consultés, mais être impliqués ». C’est ce qu’a ajouté Fouad El Abbouti. Cela permettra, explique-t-il de mieux répondre aux besoins et attentes des gens vivant au sein du quartier de Cureghem et ses commerçants, mais aussi des personnes à vélo. « Ce que nous avons à faire est de continuer notre travail pour que l’on soit véritablement inclus dans ce plan », ajoute Fouad El Abbouti.

Enfin, il est à noter que les contestations s’organisent également dans d’autres quartiers et communes de la région bruxelloise, telles que 1000 Bruxelles, Schaerbeek ou encore Molenbeek-Saint-Jean.

Good move : un rassemblent en faveur du plan mobilité fait pschitt à Cureghem

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