Cette nuit du lundi 25 au mardi 26 janvier, fut la deuxième nuit consécutive où des affrontements ont eu lieu. En effet, Rotterdam, grande ville des Pays-Bas a été le théâtre d'incendies, de pillages de magasins et aussi d'arrestations de manifestants par la police. La raison de ces événements était le refus de l'imposition du couvre-feu, visant à lutter contre la propagation du virus, d'après les autorités.

La pilule du couvre-feu n'est pas passée, pour une partie des habitants de la ville de Rotterdam (Pays-Bas). Il faut dire que c'est le premier couvre-feu imposé depuis la Seconde Guerre Mondiale dans ce pays.

Aux Pays-Bas, il est désormais interdit de sortir de chez soi entre 21h et 4h30, et ce au moins jusqu'au 9 février. Sinon, c'est une amende de 95 euros. Le Premier ministre Mark Rutte avait décidé mercredi d'instaurer un couvre-feu pour contrer la propagation du variant britannique du covid.

"La pillule ne passe pas"

Ce lundi 25 janvier, on a pu constater des tensions entre les habitants et la police. En soirée et en début de nuit, la police de Rotterdam a décidé de sortir les gros moyens.

En effet, la situation est vite devenue conflictuelle. Des feux d'artifice ont été allumés près des voitures, comme on le voit sur cette vidéo (ci-dessous).

Des pillages ont également eu lieu, dans des commerces. Sur la Groene Hilledijk (rue commerçante toute proche), notamment. Certains des émeutiers s'en sont pris à une voiture de police, symbole de la répression et du maintien de ce couvre-feu.

Incendie d'un commissariat et voiture de police basculée

Les symboles d'autorité étaient ciblés. En premier lieu, la police. Un commissariat de la Sandelingplein de Rotterdam a ainsi été incendié. Des pierres ont aussi été jetées sur le bâtiment.

Par ailleurs, une voiture de police prise pour cible et basculée afin qu'elle tombe.

Une autre voiture a subi un sort similaire.

Réaction politique

La police a procédé à des arrestations. Les autorités politiques ont été amenées à dénoncer les événements.

Dimanche soir déjà, la police a arrêté dimanche 250 personnes à Amsterdam, Eindhoven et d'autres villes, ont indiqué les médias locaux du pays.

Le Premier ministre Mark Rutte a condamné "la violence criminelle" des premières émeutes, qui ont eu lieu dimanche", estimant qu'il s'agissait "des pires émeutes en quarante ans".

En outre, le Premier ministre des Pays-Bas a ajouté : "Cela n'a rien à voir avec la lutte pour la liberté. Nous ne prenons pas toutes ces mesures pour rire." Il a ajouté : "Nous le faisons car nous combattons le virus et que c'est pour l'instant le virus qui nous prend notre liberté (...) 99%" des Néerlandais soutiennent les restrictions", d'après lui.