Le 13 janvier dernier, la manifestation en soutien à Ibrahima Barrie, tué par des forces de police de Bruxelles, avait eu lieu. Alors qu'elle s'était déroulée de façon apaisée, la police avait procédé à quelques nassages et s'en étaient suivis également des affrontements avec des riverains. La police avait déjà arrêté 14 personnes suspectés de dégradations. Elle en a aujourd'hui arrêté et perquisitionné 4 de plus.
Le 13 janvier 2021, "des troubles étaient survenus", explique le parquet. C'était sur les communes de Saint-Josse-Ten-Noode et Schaerbeek. Cela s'était passé à l’issue de la manifestation en soutien à Ibrahima Barrie (voir vidéo). La tension avait été manifeste, due à une colère face à la mort du jeune Ibrahima qui avait perdu la vie suite à une arrestation de la police de Bruxelles. C'était près de la gare du Nord, le 9 janvier en début de soirée. Cité24 avait couvert les événements du début à la fin.
Après cette journée, la police a dit vouloir chercher les responsables de ces dégradations. Le parquet explique : "Afin d’identifier les auteurs des dégradations et des faits commis lors de ces incidents, une taskforce – réunissant les 6 zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles – avait été immédiatement mise sur pied".
En se basant sur l’enquête de cette taskforce, le parquet de Bruxelles a requis un juge d’instruction du chef d’incendie volontaire dans un immeuble habité, la nuit, de rébellion en bande, avec arme et avec concert préalable, de dégradations d’immeubles et de dégradations de véhicules. Une première opération, le 10 février 2021, avait permis l’arrestation de 14 suspects.
Deux autres opérations
Ces 23 et 25 février 2021, deux autres opérations ont été menées.
Le mardi 23 février, trois perquisitions ont été ordonnées par le juge d’instruction dans l’arrondissement de Bruxelles. Ces perquisitions visaient plus particulièrement trois suspects identifiés. Il s'agit de "faits de rébellion en bande, avec arme et avec concert préalable", dit le parquet. De plus, il y a eu, selon les enquêteurs "des coups portés aux policiers dans la rue Quatrecht au cours de ces troubles".
Lors de ces perquisitions, les gsm des suspects ont été saisis et les suspects ont reçu une convocation pour une audition à une date ultérieure.
Les mardi 23 et jeudi 25 février, le parquet de Bruxelles a ordonné à la police locale de Bruxelles Nord de procéder à l’interpellation de sept autres suspects, identifiés par la taskforce et soupçonnés d’avoir participé aux troubles et dégradations du 13 janvier.
Par ailleurs, aucune information n'a été communiquée sur le policier qui avait tiré sur un jeune au flashball (voir vidéo). Nous ne savons pas s'il est toujours en poste.
Quatre arrestations de plus, dont deux mineurs
Quatre suspects (2 majeurs et 2 mineurs) ont ainsi pu être arrêtés. Le parquet de Bruxelles a cité à comparaître devant le tribunal correctionnel les deux suspects majeurs. Trois autres suspects ont été signalés à rechercher par les différents services de police.
Au total, un mois après les troubles, 18 suspects ont été arrêtés par les services de police de la zone de Bruxelles Nord.
L’enquête judiciaire se poursuit afin d’identifier d’autres auteurs éventuels "des troubles et des dégradations", dit le parquet de Bruxelles.