Cédric Herrou, connu pour avoir accueilli grand nombre de réfugiés, doit se rendre aujourd'hui à une audience qui l'oppose à l'homme politique de droite radicale Eric Ciotti. Ces actes louables et fraternels, tout le monde ne les pratique pas. D'autres, en effet, comme le groupuscule d'extrême-droite Génération Identitaire, s'attaquent à ces mêmes réfugiés, notamment en les intimidant, voire les violentant potentiellement. Aucune arrestation du parquet n'a eu lieu à ce stade.

Ces adhérents et militants d'extrême-droite de France que sont les membres de Génération Identitaire ont entrepris "une opération anti-migrants" ce mardi 19 janvier.

Non loin de la frontière avec l'Espagne, plus précisément à proximité du col du Portillon, ces activistes ont déclaré qu'ils "sillonnaient" les routes pour "empêcher les réfugiés d'entrer sur le sol français".

Opération xénophobe et raciste

Un cortège de voitures des membres de Génération Identitaire est donc sorti pour une opération xénophobe et à caractère raciste.

Le col du Portillon est fermé par les autorités depuis le 6 janvier "pour lutter contre le terrorisme". Le groupuscule d'extrême-droite a décidé d'y rôder pour procéder à sa "traque des afro-maghrébins et des profils suspects" (sic) et de poursuivre cette fermeture du col.

À grand renfort de photos tape-à-l’œil, avec fumigènes bleus et militants aux lunettes de soleil entretenant une pose se voulant assurée, Génération identitaire y indique que ses activistes « sécurisent » ainsi les « zones d’infiltration possible près de l’Espagne ».

Opération (illégale) annoncée dès le 15 janvier

Génération Identitaire avait déclaré dès le 15 janvier qu'elle allait faire une action de ce genre le 19. Ce groupuscule est par ailleurs assez connu pour ses actions extrêmes et fréquemment violentes à l'égard des personnes réfugiées ou même françaises issues de l'immigration.

D'ailleurs, le message de Génération Identitaire était clair : "Nous nous sommes rendus à ce point de passage pour exiger la fermeture totale de la frontière et épauler les forces de l’ordre".

Le parquet n'a pas encore réagi

Le groupe a donc décidé de jouer les gendarmes. Il est surprenant que les autorités n'aient pas réagi de façon conséquente. À l'heure de l'écriture de cet article, aucune arrestation n'a été notée. Sur Twitter, on a pu lire en commentaire : "Ce sont des fils à papa, ils n'auront rien".

L'opération était bien sûr illégale, car seule les forces de l'ordre de l'État français (police et gendarmerie) sont autorisées à faire ce genre d'action (qui sont d'ailleurs également soumises à des critiques).

Des indignations dans la sphère politique et citoyenne ont étés écrites sur les réseaux sociaux mais à cette heure, le parquet n'a toujours pas réagi ni pris des mesures contre les membres de ce groupuscule pour leur action du 19 janvier.

Il est à noter qu'avec cet article, le but de Cité24 n'est pas ici de donner une visibilité à ce groupuscule mais bien d'alerter l'opinion sur son existence et de se tenir au courant des actions qu'il mène.