Le 8 mars, c'est la journée internationale des droits des femmes, selon l'appellation officielle de l'ONU. Chaque année, dans divers pays du monde, dont la France, des manifestations ont lieu. Cette année, elle s'accompagne d'un appel à la grève féministe. Cet événement est organisé par divers collectifs et associations tels que "Les effrontées", l'Union syndicale solidaire, SOS Homophobie et même l'association des Ouïghours de France.

Dans les rues de Paris et d'ailleurs, des militant-e-s féministes s'empareront des rues parisiennes, ce 8 mars. L'événement sera, comme chaque année à cette même date, l'occasion de rappeler les violences sexuelles et sexistes contre les femmes.

Parmi les organisateurs, on retrouve le collectif "Les effrontées" qui milite contre les violences envers les femmes. Il y a aussi des associations dont le but n'est pas en premier lieu cette question. Ils se sont toutefois joints à l'appel. C'est le cas de l'Union syndicale solidaire ou de l'association des Ouïghours de France.

Sur la page Facebook de l'événement, on peut lire : "Soyons nombreuses et nombreux (...)". Mais aussi : "(...) arrêtons le travail, arrêtons de prendre soin, arrêtons nos études, retrouvons-nous dans la rue, faisons la grève féministe parce que si les femmes s'arrêtent, le monde s'arrête."

Tout au long de cette manifestation des actions symboliques auront lieu "pour mettre à l'honneur les femmes mobilisées durant cette pandémie". Il sera aussi question de "soutenir celles qui dénoncent, luttent et se battent contre les violences sexistes et sexuelles".

Voici le parcours de la manifestation féministe du 8 mars prochain à Paris. Le départ est fixé à 13h devant l'hôpital de Port-Royal.

"Darmanin et Dupond-Moretti posent aussi problème"

Pour les féministes, hormis les violences sexuelles, les féminicides et les agressions de rue, il y a aussi un problème politique. En effet, Emmanuel Macron avait déclaré comme candidat qu'il allait lutter contre les violences faites aux femmes. Mais aussi contre les inégalités femmes-hommes.

Or, dans son gouvernement actuel, se trouvent deux ministres qui posent problème à de nombreux collectifs féministes. Il s'agit d'Eric Dupond-Moretti (ministre de la Justice) et de Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur).

Le premier a tenu des propos qualifiés de "profondément misogynes" selon le collectif féministe Les effrontées. Ce dernier avait en effet remis en cause le concept de féminicide. Il s'en était pris aussi au mouvement #MeToo.

Gérald Darmanin, de son côté, est sous le coup d'une enquête judiciaire pour viol. Il avait aussi eu à répondre par le passé d'un chantage sexuel lorsqu'il était maire de Tourcoing, envers une femme précaire. Cité24 était revenu sur ses deux affaires dans un précédent article.

Pour Caroline De Haas, militante féministe, c'est un problème central. "Les circulaires de lutte contre les violences faites aux femmes sont signées par Gérald Darmanin", expliquait-elle sur Mediapart.