La police n'a plus de munitions pour sa nouvelle arme "antiterroriste". Environ 1500 fusils d'assaut SCAR, livrés en 2019, se retrouvent sans aucune balle. Un matériel de guerre devenu inutilisable, tant pour les entraînements que pour les interventions.
C'est une info révélée par nos confrères du Nieuwsblad. Les polices fédérale et locale sont désormais sans munitions pour leurs nouveaux fusils d'assaut SCAR, achetés et reçus en 2019. Selon le contrat passé, les munitions étaient censées arriver plus tard, mais, en 2021, le fournisseur ne l'entend plus de cette oreille et a décidé d'augmenter ses marges bénéficiaires.
"Augmentation Covid" des prix
"La société qui était censée nous livrer les munitions américaines nous a fait savoir qu'en raison de l'augmentation du prix du cuivre, des frais supplémentaires liés au coronavirus et au transport, elle ne pouvait plus livrer au prix convenu. Nous avons mis l'entreprise en demeure", a confirmé à l'hebdo néerlandophone Nicolaes Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale.
Au-delà du ridicule apparent de la situation, ce sont des centaines de milliers de balles qui sont en jeu. Dans le cadre d'un contrat d'un million d'euros passé sur une période de sept ans. Les syndicats policiers escomptent la possibilité d'un plan B comme une rapide sortie de crise. En attendant, l'entraînement avec ces armes "antiterroristes" relève surtout de la figuration dissuasive et non plus du tir en salles.