Ce dimanche 24 janvier dans l'après-midi, une manifestation contre les violences policières avait lieu à Bruxelles. À l'instar de la France, en Belgique, celles-ci sont dénoncées. La manifestation était calme et apaisée d'après des témoins et même la porte-parole de la police, Ilse Van de keere. Pourtant, la police était venue en nombre. "Pourquoi ?" se sont demandés les manifestants. Plusieurs personnes ont été arrêtées, "parce qu'elles refusaient de quitter les lieux", selon la police. Les participants présentent les choses autrement...

Plusieurs témoignages ont été écrits sur les réseaux sociaux au sujet de la manifestation contre les violences policières de ce dimanche à 14h au Mont des Arts (Bruxelles). On a pu lire notamment : "Malgré que la manifestation s'est déroulée dans la calme, le dispositif policier impressionnant a procédé à de nombreuses provocations." C'est ce qu'a noté A.F., militant qui était sur place et qui a partagé des photos sur Facebook.

La porte-parole de la police le reconnait elle-même dans sa communication post-manifestation : "La manifestation s’est passée dans le calme".

"Stop à la justice de classe ! Stop à la justice raciste !"

Le rassemblement avait pour titre : "Stop à la justice de classe ! Stop à la justice raciste !".

De leur côté, la police et les autorités communales ont rappelé que le rassemblement n'était pas autorisé. Cela est demandé obligatoirement par le règlement communal. Il était toutefois toléré pour une heure.

Une vingtaine d'organisations avaient lancé ce rassemblement. "Nous dénonçons les violences policières et les crimes policiers", ont rappelé les manifestants. Le nom d'Ibrahima (mort suite à une arrestation le 9 janvier dernier) a été cité en exemple des dérives policières.

En effet, Ibrahima est décédé environ une heure et demi après son interpellation le 9 janvier dernier après de la gare du Nord à Bruxelles. Bien d'autres noms étaient cités : Adil, Mehdi, Mawda, Jozef Chovanec, Lamine, etc. Tous ont perdu la vie suite à une des arrestations, dont certains par étouffement.

La question du racisme était également rappelée par les manifestants. (Une policière avait fait un salut nazi quand J. Chovanec étouffait. Plus largement, beaucoup des victimes sont des "racisés", comme l'ont souligné certaines personnes présentes.)

Arrestations et gaz lacrymogènes

Une chose peut difficilement être passée sous silence : le déploiement impressionnant des forces de police pendant cet événement qui n'a duré qu'une heure. Cité24 a réuni des photos du dispositif policier tout autour du rassemblement en tant que tel. Et il en a étonné plus d'un.

Le témoin A.F., ajoute : "Plusieurs personnes ont été arrêtées" en demandant, comme d'autres, leur libération immédiate.

La police a déclaré qu'elle avait procédé à ses arrestations parce que des gens refusaient de "quitter les lieux" après l'heure de fin d'autorisation (à 15h).

A.F. fait état d'un autre fait : "On nous rapporte qu'une personne a été percutée par une voiture de police". Il a conclu son texte de façon générale : "Nous dénonçons ces provocations policières qui visent à décrédibiliser le mouvement et à criminaliser les militant.e.s !"

D'après plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre auraient fait usage de gaz lacrymogène.