Condamné à 4 mois de prison ferme pour avoir giflé Emmanuel Macron, Damien Tarel a fait appel de ses quatre autres peines infligées en comparution immédiate.
Le 10 mai, le jeune homme de 27 ans, sans emploi, avait été condamné à 18 mois de prison dont 4 mois ferme. Le jugement prononcé par le Tribunal de Valence prévoyait, au surplus, une interdiction définitive d’exercer dans la fonction publique, l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et la privation des droits civiques, civils et familiaux pour trois ans. Damien Tarel avait aussi été soumis à une obligation de travail ou de formation.
C'est contre ses quatre peines complémentaires que Damien Tarel a interjeté appel, a-t-on appris lundi auprès de la Cour d’appel de Grenoble.
“A bas la Macronie ! ”
En marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron à Tain-L’Hermitage, le 8 juin, ce passionné du Moyen Age avait giflé le Président de la République au cri de “Montjoie Saint-Denis ! A bas la Macronie !”. Sans précédent sous le Vème République, ce geste hostile et, forcément, politique avait soulevé une importante vague de protestations au sein de la classe politique et dans les médias français. Par contre, sur les réseaux sociaux, au contraire, la gifle présidentielle avait plutôt réjoui ou satisfait un très grand nombre d'internautes.
Présenté en comparution immédiate deux jours après les faits, Damien Tarel a reconnu les faits ainsi que son ancrage à la droite de l'échiquioer politique. Devant le tribunal, le jeune homme, vivant du RSA et proche des gilets jaunes, a expliqué son geste "impulsif" sous l'emprise d'un "sentiment d'injustice". En lien avec le fait que, depuis 2018, aucune des revendications des gilets jaunes n'a été pleinement rencontrée par le Président français. “Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi son électeur, j’étais rempli de dégoût”, avait aussi déclaré Damien Tarel à l'audience du Tribunl de Valence.
La Cour d’appel de Grenoble n'a pas encore fixé de date pour la nouvelle audience.