L'ancien policier fédéral belge Éric Claessens a fait parler de lui depuis qu'il a été démis d'office de ses fonctions. Il était jusqu'à lors policier fédéral. Il avait déclaré qu'il allait "balancer quelques dossiers" et n'hésiterait pas à "donner des noms" de collègues indélicats". Pour ce qui est du premier point, cela a été fait en visibilité publique sur Facebook. Et il continue toujours. Cette fois, il interpelle la co-présidente du parti Ecolo, Rajae Maouane, au sujet des agressions sexuelles et viols dans la police, en interne.

Les publications sur le réseau social Facebook de l'ancien policier fédéral belge ont, récemment, beaucoup été commentées et diffusées. En effet, Éric Claessens avait affirmé qu'il balancerait "des dossiers" depuis son éviction de son poste de policier.

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Tout en précisant qu'il y a des "bons policiers dans les forces de l'ordre belges", il estime néanmoins que certains autres sont "indélicats". Ce dimanche 28 novembre en milieu d'après-midi, l'ancien policier a dénoncé des agressions sexuelles voire des viols qui existeraient en interne à la police belge.

Il invoque un #MeToo policier et alerte la co-présidente d'Ecolo Rajae Maouane

Dans son dernier message, Éric Claessens n'y va pas par quatre chemins. Il interpelle, dès la première phrase de son post sur le réseau social Facebook, la co-présidente du parti Ecolo belge, Rajae Maouane.

"Elle veut plus de moyens pour lutter contre les viols", a-t-il écrit en introduction. Il a accompagné cette phrase du hashtag #MeToo, désignant la campagne de dénonciations d'agressions sexuelles et de viols.

"J'ai des témoignages écrits"

L'ex-policier belge estime que cela ne serait pas suivi de faits, en citant son propre exemple et ce qui lui est arrivé. "Une des raisons pour lesquelles certains demandent ma démission d'office est parce que j'ai dénoncé (témoignages écrits gardés secrets en respect des collègues victimes) des faits de harcèlement sexuel interne à la police." C'est ce qu'Éric Claessens a fait savoir, ce dimanche vers 15h15.

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"(...) Les moyens commencent par ne pas laisser virer les flics qui dénoncent jusqu'au commissariat général ce type de faits, et ne reçoivent JAMAIS de réponses."

"Des viols, il y en a certainement eu en interne"

"Il faudrait commencer par entendre en commission parlementaire les dirigeants que j'ai nommés ! Des viols, il y en a eu certainement en interne, mais si on vire à chaque fois les flics qui dénoncent notamment ce comportement, vous n'arriverez à rien puisque nous sommes à la base des enquêtes sur les viols et autres comportements." C'est ce qu'il a ajouté, toujours sur Facebook.

En outre, il a déclaré qu'une des raisons de sa démission d'office serait qu'il ait dénoncé des agissements comme ceux-là au sein de la police belge. Il a affublé son message par les hashtags #stopviolencesinternesauxpoliciers et #stoploidelomerta et bien sûr celui de #rajaemaouane et de #ecolo.

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