Tout comme Thomas Sankara et d'autres, Patrice Lumumba est une des figures centrales des revendications pour l'indépendance des pays africains et pour leur décolonisation.
Patrice Lumumba a milité pour ces causes au péril de sa vie en République Démocratique du Congo (à l'époque nommé le "Congo belge"). Il en est mort, il a été assassiné le 17 janvier 1961, il y a 60 ans jour pour jour.
Patrice Lumumba a été assassiné le 17 janvier de l'année 1961. Pas moins de vingt-deux présidents africains en poste ont été assassinés en tout, lors des demandes d'indépendances. Thomas Sankara est un autre exemple célèbre, au Burkina Faso.
Qu'en est-il aujourd'hui sur l'analyse de cette période historique ? Autre question : est-on vraiment sorti de la colonisation au sens large ? L'écrivaine militante Nadine Rosa-Rosso écrit à ce sujet, en posant au passage la question de la démocratie et du pillage de l'Afrique : "Apprend-on aux jeunes à l’école que notre démocratie est capable d’ordonner l’exécution d’un homme, un premier ministre démocratiquement élu, simplement parce qu’il dénonce les crimes de la colonisation, et ensuite d’ordonner le découpage et la dissolution de son corps dans l’acide ? Apprend-on aux jeunes que, si on veut réellement juger du caractère démocratique d’un régime, il faut examiner comment il s’est comporté dans ses ex-colonies et comment il pratique le néo-colonialisme aujourd’hui. Car « notre » démocratie, « nos » droits, « nos » libertés reposent très largement sur le pillage passé et actuel des pays du tiers monde, sans lequel la base économique et sociale de ces libertés n’existerait tout simplement pas."
Pour elle, les mentalités coloniales existent toujours en Europe, et donc en Belgique, à travers le racisme structurel notamment.
Beaucoup de militants le rappellent aussi et martèlent aussi que Patrice Lumumba est un des oubliés des manuels scolaires, encore de nos jours, en 2021.