Elle s'appelle Lisa Montgomery. C'est la première femme qui sera condamnée à mort du siècle aux États-Unis, et même depuis sept décennies. En effet, la dernière femme à avoir été exécutée sur le territoire l'a été en en 1953 et se nommait Bonnie Heady. Lisa Montgomery devait déjà être passée de vie à trépas mais la crise du covid a amené à un report de la date de condamnation par injection létale.

La justice américaine a jugé que son crime était trop horrible pour qu'une éventuelle clémence ou commutation de peine ne soit ne fut-ce qu'envisageable. Lisa Montgomery a été condamnée pour meurtre et kidnapping. Aux USA, les charges et les peines pour chaque crime et délit sont additionnés, ce qui donne parfois des condamnations à la réclusion pour cent ans et plus.

Lisa Montgomery, condamnée à mort le 12 janvier 2021 - DR

Pour Lisa Montgomery, ce sera la peine de mort, ce 12 janvier, par injection létale. La date a été en fait repoussée car un des avocats a été atteint du coronavirus et mis en pause l'agenda de la sentence fatale.

Que lui reproche-t-on ?

Petit rappel sur les crimes dont elle doit répondre. En 2004, Lisa Montgomery s'était faite passer pour une femme enceinte sur internet et avait "sympathisé" avec une femme vraiment enceinte, Bobbie Jo Stinett. Elles aimaient toutes les deux les chiens ce qui a créé le rapprochement.

Mais la suite est moins joyeuse. Après avoir gagné la confiance de Bobbie Jo Stinnet, Lisa Montgomery l'a rencontrée en vrai. Elle l’a ensuite tuée en l'étranglant dans le dos, a expulsé son bébé de son ventre en provoquant un accouchement prématuré. Elle s’est ensuite échappée avec le bébé forcé de naître.

Bien que Lisa Montgomery avait fait une fausse couche par le passé, les motivations de son geste restent floues.

Des opposants à la peine de mort ont toutefois demandé une commutation de peine, par principe. Pour eux, un suivi psychiatrique aurait été bien plus adapté. Il faut savoir que les USA sont responsables de 25 pourcents des condamnations à mort sur la planète entière.

*La photo de couverture, en haut de l'article, ne concerne pas l'affaire en cours et sert uniquement d'illustration (droits réservés).