Le porte-parole du parquet de Bruxelles, Martin François, a communiqué sur la suite de l'affaire de la mort d'Ibrahima, décédé des suites d'une arrestation policière. Il nous informe que trois personnes ont été arrêtées et privées de liberté au motif d'avoir provoqué volontairement un incendie, sur le commissariat de la place Liedts en l'occurence.
Il s'agit donc ici de la version du parquet, qui reprend notamment ce que la police lui a transmis comme informations sur l'affaire du commissariat incendié à Schaerbeek (commune de Bruxelles).
Le parquet décrit les événements de la façon suivante : "Ce mercredi 13 janvier, des incidents se sont produits à l’issue de la manifestation organisée devant le commissariat de la zone de police Bruxelles-Nord, suite au décès du jeune I.B., le 9 janvier 2021".
Trois personnes en état d'arrestation
Deux majeurs et un mineur ont été arrêtées judiciairement pour ces faits d’incendie volontaire sur le commissariat de la place Liedts.
Le parquet précise que "le labo et un expert incendie sont descendus sur les lieux, et les vêtements et les téléphones portables des suspects ont été saisis" et confirme que différents devoirs d’enquête sont en cours.
Le parquet prendra attitude quant à ces suspects en fonction des résultats de la suite d’enquête et endéans le délai de privation de liberté de 48h.
De plus, un mineur a été mis à la disposition du parquet, "pour des faits de rébellion". Il s'agit donc là directement d'une qualification d'infraction par un fonctionnaire de police. La police était tendue ce soir-là, et des violences policières ont pu être constatées dans des vidéos (notamment de Cité24). L'enquête révélera si la rebellion est avérée ou non.
Cité24 n'a eu connaissance d'aucune plainte au Comité P pour violences policières (bien que certaines ont été filmées).
Task force
Le parquet conclut qu'à ce stade d’un bilan provisoire, susceptible d’évoluer. Il écrit : "l’enquête suit son cours, et une "task force" (organisation opérationnelle regroupant militaires, pompiers et urgentistes) rassemblant les six zones de police bruxelloises, la police fédérale et le parquet de Bruxelles va être mise en place, afin d’identifier un maximum d’auteurs".