Entre le mercredi 3 et le vendredi 5 mars derniers, onze militants pro-euthanasie ont été arrêtés par la police et mis en examen. Cela s'est passé en France. Ces activistes sont des adhérents de l'association Ultime liberté. Ils vendaient du Pentobarbital, un barbiturique interdit dans le pays et parfois utilisé pour aider au suicide. 

Cela s'est passé en France, entre le 3 et le 5 mars derniers. L'association Ultime liberté elle-même a évoqué sur les faits, tout d'abord. Elle a écrit dans son communiqué : "Onze adhérents de l’association Ultime Liberté dont la présidente, le secrétaire général, le vice-président, ont été mis en examen".

Déjà à la mi-janvier, les 11 militants en question avaient été placés en garde à vue. La décision venait d’un juge d’instruction du pôle santé publique du tribunal.

Depuis le 18 juin 2020, ce magistrat est chargé de ces investigations qui portent sur des soupçons d'"importation, détention, acquisition et emploi illicites de substances classées comme psychotropes". Il enquête sur des "exercices illégaux de la profession de pharmacien". Mais aussi sur des faits de "propagande ou complicité de propagande de produits permettant de se donner la mort".

125 acheteurs identifiés

Ainsi, d'après le communiqué de l'association, ces onze adhérents doivent répondre de plusieurs actes hors-la-loi commis entre août 2018 et novembre 2020. "Ces actes sont considérés comme illégaux au regard de certains articles de la législation française actuelle", précise le communiqué. "Pour une grande partie de ces actes (...) nous ne nions pas en avoir été les auteurs, ni qu'ils puissent être en contravention avec certains de ces articles de loi actuels".

L'enquête du juge d'instruction marche dans les pas de celles entamées le 26 juillet 2019 par le parquet de Paris. C'était juste après la transmission par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir du Pentobarbital.

Ce barbiturique est un puissant anesthésiant interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine. Au cours de cette enquête, 125 acheteurs français avaient été identifiés. Lors d'une centaine de perquisitions en octobre 2019, 130 flacons de ce produit avait été saisis. Ils avaient été détournés par des personnes souhaitant se donner la mort par ce biais.