Le procès final du policier ayant tué la petite Mawda en 2018 et le conducteur de la camionnette a eu lieu, ce 12 février. C'était au tribunal correctionnel de Mons (Belgique). Le verdict a semblé à tout le moins surprenant, voire choquant pour certains. En effet, le policier Victor-Manuel Jacinto Gonçalves a été condamné à un an de prison avec sursis. Le conducteur, lui, a pris 4 ans de prison ferme. La justice belge a estimé par ce verdict que conduire une camionnette avec des migrants est plus grave que de tirer sur une fillette de deux ans. Sur les réseaux, ça a été l'indignation.

Le tribunal correctionnel de Mons a donc rendu son verdict ce vendredi 12 février. Le dossier en cause était celui appelé "affaire Mawda". Mawda, c'est cette petite fille de deux ans décédée d'une balle dans la tête par un policier, nommé Victor-Manuel Jacinto Gonçalves.

Ce dernier a été condamné à 1 an de prison avec sursis. Ce sursis lui évite donc de faire un seul jour de prison. La qualification d'homicide involontaire a été retenue définitivement car, selon la justice, le coup de feu était bien accidentel.

Pour ce qui est du conducteur du véhicule, il en va tout autrement. Bien qu'il n'ait ôté la vie de personne, il se voit condamné à une peine extrêmement plus lourde. Il a écopé de 4 ans de prison... ferme !

Deux poids deux mesures ?

Pour beaucoup de commentateurs sur les réseaux sociaux, au regard de ce verdict, se sont indignés. Il faut dire que le contraste entre les deux condamnations est interpellant... et choquant pour certains.

On a pu lire des critiques très vives sur les institutions judiciaires belges. A.F. a par exemple écrit : "Quel est ce pays qui condamne à 1 an avec sursis un policier qui tire sur une petite fille de 2 ans et la tue ? Quel est ce pays qui condamne le chauffeur de la camionnette (jugé comme co-responsable : il a manipulé par la pensée le flic pour qu'il tire ?) à 4 ans ferme ? Quel est ce pays qui estime la vie d'une petite fille migrante à 400€ ? C'est la Belgique ! Bienvenue dans ce pays raciste où la justice défend sa police lorsqu'elle tue des innocent.e.s !"

N.S. a résumé sa pensée : "Le prononcé du jugement est un cour magistral sur la construction de l'impunité policière. Police partout. Justice complice."

Pour le presume passeur, il n'y avait pas de preuves suffisantes pour la justice. Donc il n'a pas été jugé comme co-auteur.

Ce même jour de procès, était annoncée dans la presse, la régularisation des parents de Mawda. "Un coup de communication", pour l'avocate de la famille Selma Benkhelifa. "C'était déjà validé depuis décembre", ajoute-t-elle.

Voir vidéo de Cité24 en live au procès.