Il y a quelques semaines, le policier qui avait tiré dans la tête de la petite Mawda avait été condamné à un an avec sursis. Cette enfant, réfugiée de 2 ans, avait ainsi perdu la vie. Ce sursis permettait au policer tueur d'éviter le moindre jour de prison. Cet homicide avait été camouflé ensuite par la justice mais n'avait pas empêché sa condamnation. Non content du verdict, le policier a fait appel.

Le policier qui a tué en tirant dans la tête de la petite Mawda se nomme Victor-Manuel Jacinto Goncalves. Il est âgé de 48 ans.

Il y a quelques semaines, le 12 février, il avait été condamné à 1 an de prison avec sursis (ce qui lui évitait toute incarcération), par le tribunal correctionnel de Mons (Belgique). Suite à cela, l'avocate des parents de Mawda, Me Selma Benkhelifa, s'était étonnée de ce verdict léger. D'autres avaient aussi mis en comparaison la condamnation du chauffeur de la camionnette, où se trouvait Mawda. Ce dernier a été pour sa part condamné à 4 ans de prison... ferme, pour sa part.

Une indignation était née. Une carte blanche avait été signée par des militants "Justice4Mawda" et publiée sur Cité24. Ils demandaient (et demandent toujours) une commission d'enquête parlementaire aux compétences élargies. Cela permettra de faire la lumière sur cette affaire selon eux.

Le policier a fait appel de sa condamnation

Me Laurent Kennes, l’avocat du policier, a déclaré ce mercredi 10 mars à Belga qu'il allait faire appel de la décision du tribunal. Il a dit : “Nous avons plaidé un acquittement et une suspension de prononcé et ce n’est pas ce qui a été décidé par le tribunal”. Puis il a ajouté : “Après réflexion, nous avons décidé d’interjeter appel. Cela veut dire que le procès va recommencer à zéro“.

Dans un communiqué, le comité Justice4Mawda se dit consterné par la décision du policier de faire appel du jugement “pourtant très favorable à son égard”.

Les parents subissent un nouvel affront

Le comité ajoute : "Pour rappel, malgré toutes les fautes qui lui ont été reprochées, le policier n’avait écopé que d’un an de prison avec sursis. De plus, l’Etat belge s’était engagé à payer les indemnités aux parents."

Enfin, il poursuit : Le policier ne devait donc pas passer un jour en prison ni payer un centime. Le procès recommencera à zéro en appel, infligeant à nouveau aux parents le traumatisme de revivre la perte de leur petite fille".