La soeur et l'avocate de Fouad étaient les invitées de Cité24 ce lundi.

Il y a une semaine se tenait une première audience au sujet du cas de Fouad Assabbab, franco-marocain né en Belgique et refoulé vers la Turquie alors qu'il rentrait de vacances. Lundi soir, Cité24 recevait sur son plateau la soeur de Fouad et l'avocate de la famille, Maître Selma Benkhelifa.

Des soupçons qui visent certaines catégories de personnes

Aussi impossible que le cas puisse paraître, il n'est pas isolé et témoigne d'une politique d'accès au territoire de plus en plus sécuritaire et restrictive ciblant systématiquement et racialement les mêmes catégories de personnes. Dans un cadre élargi de lutte contre les filières, la police aéroportuaire se permet de vérifier l'authenticité des titres de séjour présentés. Il ne s'agit alors pas d'avoir un titre valable justifiant de l'accès au territoire, mais de savoir fournir la preuve de sa véracité. "Puisque vous êtes marocain, votre carte qui dit que vous êtes français, c'est sans doute une fausse", décrypte Maître Benkhelifa.

Un mois de détention en centre fermé

"C'était une pièce, avec une toilette, deux lits, et voilà. Pendant un mois, ils étaient enfermés, comme en prison", témoigne Wassila Assabbab, au sujet de la détention de son frère et de sa mère au centre fermé de Caricole. La mère, fortement malade, avait ensuite été libérée. À sa sortie, elle apprenait que son fils devait être refoulé seul vers la Turquie quelques jours plus tard.

La soeur et l'avocate de Fouad étaient les invitées de Cité24 ce lundi.

Toujours retenu seul en Turquie

Depuis, Fouad est bloqué à Istanbul, avec pour tout document son passeport marocain. Il ne parle ni la langue locale ni l'anglais. Sa famille se dit très inquiète pour lui. Les coûts liés à son hébergement sur place sont considérables, entre 850 et 1000 euros par mois, que sa famille peine à assumer toute seule. Pour soutenir la famille de Fouad, vous pouvez faire un don sur leur financement participatif.