Les faits se sont déroulés en juin et juillet de cette année. Trois personnes avaient racketté des prostituées dans le quartier Nord, à Bruxelles. Pour cela, ils avaient fait usage de menaces verbales, mais aussi de violences et même d'arme pour que les prostituées leur donnent de l'argent, chaque jour. La police les a privés de liberté et a perquisitionné leurs domiciles.
La zone de police de Bruxelles-Nord (POLBRUNO) a communiqué une nouvelle affaire. Elle a eu lieu dans le quartier où les prostituées exercent leurs activités.
Les événements ont eu lieu cet été, entre juin et juillet dernier. Ce 17 novembre, la police a enfin exécuté trois mandats de perquisition et a privé de liberté les suspects.
Racket et agressions de prostituées
La police de Bruxelles-Nord a expliqué à la presse qu'il s'agit de "faits d’extorsion à l’aide de menaces, violences et arme à l’encontre de prostituées". C'est ce que les forces de l'ordre de la zone concernée détaillent dans leur récit des faits.
"Les victimes, des travailleuses du sexe en situation précaire, se voyaient réclamer un montant par jour et par fille sous peine de représailles physiques ou bien à leur carrée : leur lieu d’exercice. Quotidiennement, un groupe de jeunes hommes leur rendaient visite et obligeaient sous la menace ces femmes à leur payer la somme réclamée." C'est ce qu'a expliqué le communiqué de manière plus précise.
Le juge d'instruction, au vu des détails et de l'avancement de l'enquête en vue de retrouver les responsables de ces actes, a ordonné deux choses. "Des mandats de perquisition ont été exécutés par la Police POLBRUNO au domicile de chacun des suspects", a-t-on appris. C'est la première chose. La seconde est que lesdits suspects "ont été privés de leur liberté et mis à disposition du Juge d’Instruction". Ils sont tous les trois majeurs.
Ces actions de la police de Bruxelles-Nord sont l'aboutissement de l'enquête réalisée par la Recherche Locale du commissariat 5. C'est cette dernière qui a pu identifier les suspects et faire avancer les démarches judiciaires.
Par ailleurs, la police déclare être particulièrement "attentive à la prise en charge des victimes de ce type de faits".
Elle ajoute plus précisément : "notamment au vu de la précarité et vulnérabilité liées au statut de travailleur du sexe".