Ibrahima, jeune homme de 23 ans qui d'après les premières informations distribuées n'aurait commis comme infraction que celle d'une surveillance panégyrique des procédures de dévitalisation pratiquées par la terreur divine policière.
Appareillages majorant la vie-mort des noirs, pour mieux satisfaire le pouvoir procréateur de la vie des réels (ceux et celles pouvant espérer naître de la mise en évaporation du pouvoir existentiel des vivants-mort contre la vie), ils propulsent en nous un invariant désir-pragmatique de rupture d'avec les intendants récipiendaires de cette annihilation-consécration de la vie-mort.
Nos morts et nos cœurs sont rompus, ossifiés afin d’encenser une expérience du réel sous la dominance d'un non-être-non-être caractérisée par une pression vitale du réel interminablement prédatrice de la moindre connivence d'avec le quotidien.
Ibrahima, Lamine, et tant d'autres continueront d'être-non-être, les récifs magnifiant la crainte de l'amour-philique en faveur de l'obscure restriction métaphysique de la vie des noirs à l'état de corps libidinaux.
Ibrahima, mon frère, nous consacrerons en mémoire-vivante ce que tu es et de ce que tu seras, une justice et une vérité réparatrice, condition de structure d'une suppression de la morbidité organique soumettant les sujets noirs.
Cette carte blanche est personnel, la rédaction de Cité24 n’est pas à l’origine de ses contenus.