La hausse des prix de l’énergie (surtout le gaz et l’électricité) a été annoncée en cette fin du mois de septembre. Elle a même été jusqu’à plus de 50%. Avec elle est apparue une vague d’inquiétude pour un certain nombre de ménages de Belgique, souvent déjà impactés par la crise du covid qui sévit sur leurs rentrées financières.
Le fournisseur Méga a décidé, par lui-même, de proposer des tarifs variables pour adapter au mieux le prix de la facture avec la consommation réelle de tel ou tel ménage. Les politiques, eux, ont fait des propositions, mais suscitent toujours la critique, notamment du magazine Reporterre.
Les prix du gaz et de l’électricité vont donc augmenter de façon significative à partir de maintenant. Cela pourra aller jusqu’à 50% de plus que le prix d’alors. Les raisons évoquées à cela seraient, selon le journal L’écho, liées à deux facteurs. D’abord, il y aurait les mauvaises conditions météo : moins de soleil implique plus de consommation. L’autre serait l’augmentation du télétravail : comme les gens restent plus de temps chez eux, ils consomment plus. Tout cela, toujours selon le journal L’écho, amène à ce que les fournisseurs fassent payer plus chers leurs consommateurs. Mais certains ne trouvent pas cela juste. Ainsi, le fournisseur Méga, à la différence de Lampiris ou de Luminus, par exemple, a décidé de fonctionner différemment.
Méga, un fournisseur qui s’adapte pour ses clients ?
La plupart des fournisseurs d’énergie n’ont fait que rendre publique leur volonté d’augmenter leurs prix. Ce n’est toutefois pas le cas de Méga, qui fournit en énergie pas moins de 600.000 ménages en Belgique. En effet, Méga a décidé de proposer une nouvelle formule. Il s’agit des tarifs variables.
Thomas Coune, le PDG de Mega l’a fait savoir. "L’acompte n’étant recalculé qu’à la régularisation, nous devons anticiper pour lisser l’effet de l’augmentation afin de permettre aux ménages de mieux gérer leur budget ! Par exemple, si un client a souscrit un contrat fixe à 2 cents le kWh en gaz au mois de février et que sa régularisation a eu lieu en août, son nouvel acompte est toujours calculé sur le prix de 2 cents. Or, on sait que le prix du renouvellement qu'il y aura de février à août sera environ 4 à 5 fois supérieur. Nous anticipons cette hausse dans l’acompte pour donc 'lisser' cet effet."
De plus, si un client est en désaccord avec ces hausses d’acompte (d’application à partir de la prochaine facture d’acompte), Mega « lui laisse la possibilité de les modifier », explique L’écho. Néanmoins, les montants choisis doivent être plus élevés que les montants actuels, selon une précision de Méga sur son site internet.
Les partis politiques méprisent-ils cette hausse des prix ?
Cet « effort » de Mega a paru être un pas dans la bonne direction, mais qui reste limité, puisque tout le monde ne se fournit pas chez lui. Ainsi, une réponse politique est attendue pour que les dommages soient limités pour l’ensemble des Belges.
De droite comme de gauche ou du centre, les partis ne se sont donc pas fait prier pour se positionner. D’après leurs dires, ils se sont penchés sur la question pour trouver des pistes pour limiter l’impact potentiel de cette hausse conséquente des prix.
On peut notamment citer : un tarif social prolongé, une baisse de la TVA sur l’électricité, l’indexation des salaires, encourager l’isolation des bâtiments ou encore de mettre en place un système de cliquet inversé.
Par ailleurs, il n’est pas certain que cela puisse « apaiser » l’inquiétude, voire le mécontentement, des personnes impactées par cette hausse des prix…