Après seulement cinq mois de collaboration médiatique, le média française LCI a décidé de tout simplement renvoyer Alain Finkielkraut, polémiste classé à droite de l'échiquier politique pour ses prises de positions. Pourquoi ? Parce qu'il a, à tout le moins, édulcoré un scandale national et laissé entendre qu'Olivier Duhamel . Son intervention est une réponse au livre de Camille Kouchner qui a révélé cette affaire publiquement.

La chaîne de télévision LCI a condamné ce mardi les propos d'Alain Finkielkraut et a déclaré : « Suite aux propos tenus par Alain Finkielkraut lundi soir sur son antenne, la direction de LCI a décidé d’arrêter les chroniques du philosophe ».

Jusque là, le polémiste était chroniqueur de l’émission « 24H Pujadas ». Dans ce cadre, Alain Finkielkraut réagissait à la sortie du livre de Camille Kouchner, La Familia grande, où il notamment question d'incestes commis par son beau-père, Olivier Duhamel, sur son frère jumeau adolescent au moment des faits.

Certes, le polémiste condamnait au départ les actes dénoncés dans le livre de Camille Kouchner. Il disait sur le plateau, face à David Pujadas à ce sujet : « ce qu’il a fait est très grave, il est inexcusable ». Néanmoins, assez rapidement, Alain Finkielkraut s’était lancé dans un discours sur la question du consentement. « Y a-t-il eu consentement ? À quel âge ça a commencé ? Y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité ? » Lorsqu’« on » se pose ces questions, « on vous tombe immédiatement dessus ». « On est dans une société victimaire », disait-il. Ces propos ne sont pas passés.

Même David Pujadas lui avait rappelé que le livre parlait « d’un enfant de 14 ans ». Rien à faire : Alain Finkielkraut insistait : « Et alors ? D’abord, on parle d’un adolescent, c’est pas la même chose. »

Des propos qui ont choqué

Des propos qui avaient suscité l’indignation. Sur Twitter, Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance, s’en était pris au chroniqueur. « Dans quel monde vivez-vous Alain Finkielkraut ? Parlez-vous vraiment de consentement entre un adolescent et un membre de sa famille ? Vous entretenez l’omerta et le sentiment de culpabilité de l’enfant en suggérant qu’une forme de réciprocité est possible », avait-il écrit.