Ce samedi 5 mars, étaient rassemblées à côté du métro Art-Lois, en face de l'ambassade de Russie, quelques centaines de manifestants, appelant à l'arrêt de l'invasion en Ukraine, et au retrait des troupes russes.

Le jeudi 24 février, la Russie commençait à envahir l'Ukraine. Après avoir déclaré l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, républiques autoproclamées séparatistes de la région du Donbass, des frappes russes eurent lieux sur l'ensemble des villes d'Ukraine, et ont encore lieu.

La Russie a pris ce vendredi 4 mars, la ville de Zaporijia et sa centrale nucléaire. Cette même centrale fut bombardée par la Russie, dans le nuit du 3 au 4 mars, ce que la propagande russe dément. Les villes de Marioupol à Zaporijjia tentent d'être évacuées. Un cessez-le-feu, de 8h à 14h (heure locale) avait été promis par la Russie, autour de la ville de Marioupol, afin de permettre son évacuation. Seulement, la Russie n'a pas respecté l'accord de cessez-le-feu, ce qui a annulé l'évacuation, comme l'a déclaré la municipalité sur telegram.

Prise de la Centrale nucléaire de Zaporijia

Nous observons que la stratégie russe semble s'être modifiée ; alors qu'avant, les forces russes tentaient de prendre directement les villes, elles semblent aujourd'hui décider de couper les routes, pour les assiéger. C'est le cas autour de la ville de Kiev, et d'autres dans le sud du pays. La prise de la centrale nucléaire de Zaporijia par les forces russes laisse aussi craindre sa mise à l'arrêt par ces mêmes forces, privant d'énergie 20% du pays.

Face à cette destruction de la population résidant en Ukraine (quelque soit sa nationalité), par le pouvoir poutinien, et face aux menaces de ce même pouvoir à l'égard de toute action intentée contre la Russie (Poutine avait déclaré : "quiconque essaie de nous empêcher de l'extérieur doit savoir que la réponse sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n'avez jamais connues."), les pays membres de l'OTAN se montrent dans leurs actions d'une grande prudence (sanctions économiques, envois d'armes, aucunes troupes déployées en Ukraine, refus d'établir une zone d'exclusion aérienne en Ukraine) ; une prudence, qui malheureusement n'a pour l'instant pas réussi à faire arrêter la guerre.

Assemblée au Kern le 24 février

En Belgique, une assemblée au Kern (conseil des ministres restreint) avait été réunie le jeudi 24 février après-midi, pour discuter des actions à mener face à la Russie. Lorsque tous les partis semblaient être d'accord sur le fait qu'il fallait au moins mettre en place des sanctions économiques contre la Russie, seuls le PTB et le Vlaams-Belang appelaient à une inaction face à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le PTB voulait permettre à Poutine de renégocier les accords de Minsk et le Vlaams-Belang appelait la Belgique à un repli sur soi nationaliste.

Face à l'expansionnisme tsariste de Poutine, les pays et populations n'ont d'autres choix que de se mobiliser. Même la Suisse a participé aux sanctions économiques à l'encontre des oligarques russes. Malheureusement ces mesures auront aussi de forts impacts sur les populations.

Manifestation dimanche 6 mars pour l'Ukraine

Face aux pertes humaines, les tris raciaux que subissent les réfugiés, et la menace de guerre nucléaire, une nouvelle mobilisation aura lieu à Bruxelles ce dimanche 6 mars, 13h au départ de la place Albert II, pour appeler au cessez-le-feu et au retrait des troupes de Poutine d'Ukraine.