Ce lundi 22 février, des étudiants par centaines se sont réunis sur le campus du Solbosch (ULB, université de Bruxelles). Ils avaient voulu faire part publiquement des difficultés qui sont les leurs, selon eux, et aussi revendiqué toute une série de droits. Puis, plus tard, certains parmi eux ont eu écho qu'une occupation d'un bâtiment de la VUB (campus de la Plaine) de sans-papiers se faisait. Ils ont décidé de les rejoindre, en soutien. Ces étudiants ont réalisé un geste fort : jeter au sol leurs cartes d'identité en signe de solidarité.

Le rassemblement a lieu dans l'après-midi de ce lundi 22 février sur le campus du Solbosch, à Bruxelles. C'est le principal campus de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Environ 500 étudiants se sont mobilisés. Ils venaient de toute la Belgique.

Leurs revendications s'adressaient à Annemie Schaus, rectrice de l’ULB, mais surtout à la ministre de l’Enseignement supérieur francophone de la FWB, Valérie Glatigny.

Ce que les étudiants demandaient recouvraient divers points. Il y avait notamment la réouverture progressive des universités et des hautes écoles, la reprise des activités (culturelles et sportives) "pour permettre aux étudiants de sortir de leur solitude" (sic).

Par ailleurs, ils ont demandé une semaine de vacances avant la semaine tampon. Cela permettra aux étudiants en détresse psychologique de souffler, ont-ils expliqué.

L'un d'eux explique en substance à Cité24 : "Mes parents ne travaillent plus depuis un an. Leur situation me fait réaliser qu'ils avaient beaucoup de problèmes... et ensuite ça c'est répercuté sur moi en tant qu'étudiant".

Les étudiants ont rappelé la hausse de la précarité étudiante liée à la pandémie actuelle. Ils ont demandé des bourses spéciales Covid, l’extension du chômage temporaire aux étudiants jobistes.

En outre, l’Union Syndicale étudiante (USE) demande un salaire étudiant à long terme (pour compenser les activités exercées gratuitement, comme les stages).

Un des slogans qu'on a pu lire a été : "Jeunesse sacrifié au profit du PIB, nos valent plus que leur profit".

Ils ont rejoint la lutte des sans-papiers

Sur le campus, des sans-papiers occupent le bâtiment, justement, à une centaines de mètres de là où étaient les étudiants. Ni une ni deux, les étudiants ont spontanément rejoint les sans-papiers pour leur afficher leur soutien collectif.

"Les sans-papiers demandent la régularisation massive", a dit un des concernés occupant les lieux à la VUB, sur le campus de la Plaine.

Comme geste symbolique, les étudiants se sont mis en cercle et ont jeté par terre leurs cartes d'identités. Cité24 a pu capter cette scène, qui renvoie un message politique et citoyen très fort. De plus, c'est une illustration de convergence des luttes, terme fort usité par les militants de gauches.

L'esprit de ce geste par les étudiants était présent, somme toute, qu'il ne s'agit là que d'un bout de papier. Mais un bout de papier donneur de droits. Les sans-papiers le vivent, puisqu'ils en sont dépourvus.