Ce mercredi 24 mars, Fayçal, journaliste à Cité24 a été l'invité de la célèbre émission française "Touche pas à mon poste" (ou TPMP, plus simplement). Parfois très critiquée par certains pour son côté "buzz absolu" ou "ras des pâquerettes", l'émission a tout de même donné la parole à notre journaliste. Fayçal y a expliqué son vécu depuis cinq ans maintenant, lorsqu'il a été accusé à tort d'avoir été les attentats de Bruxelles et Zaventem et reconnu innocent qu'en janvier 2021.
Journaliste à Cité24, Fayçal est passé ce mercredi 24 mars dans la célèbre émission du PAF en France, "Touche pas à mon poste" (ou TPMP). En compagnie de l'animateur, non moins connu, Cyril Hanouna, il a pris la parole en plateau et a raconté plusieurs événements de son vécu proche ou plus lointain. Il a partagé oralement ce qu'il a déjà écrit dans son livre "Ils m'ont fait porter le chapeau" en 2018 (dont voici le lien pour le commander).
Il est notamment assez longuement revenu sur l'accusation à tort qu'il a du subir suite aux attentats. Il avait été qualifié l'"homme au chapeau" qui avait commis l'attentat de Zaventem (dans l'aéroport, en périphérie bruxelloise) le 22 mars 2016.
Les répressions policières ne se sont pas arrêtées là. Il y en a plusieurs ces cinq dernières années. La dernière est celle de ce 14 mars où il a été perquisitionné et où on l'accuse d'avoir "usurpé la fonction de journaliste". Ce qui n'est pas recevable, puisque tout citoyen est autorisé à filmer ce que les journalistes filment. Ces derniers n'ont pas de droit supérieurs à tout quidam. Mais apparemment pas pour certains policiers belges.
Soumis à la vindicte populaire et policière
Fayçal avait été arrêté deux jours après les attentats de Bruxelles, juste devant le palais de Justice de Bruxelles. Il s'était vu être la cible d'armes lourdes. Il avait cru à une agression au départ.
Arrêté, il avait du subir des violences policières dans sa cellule du commissariat. Il avait été frappé à plusieurs reprises. Deux ou trois jours plus tard, en prison, des gardiens avaient craché dans son plat. Tous l'avaient insulté, de diverses manières avant que son avocat ne fasse remarquer que les empreintes sur le chariot du terroriste n'avaient pas été relevées.
Le juge de l'époque avait même qualifié les policiers de l'enquête de "cowboys". Il avait du reprendre lui-même les rennes des investigations pour qu'elles soient menées correctement. Quand les empreintes ont été vérifiées, il avait pu retrouver la liberté. Toutefois, il avait été gardé quelques heures de plus de façon illégale par les autorités de la prison de Forest qui le forçait à nettoyer sa cellule, avant qu'il ne soit autorisé à quitter les lieux.
Insultes et coups
Il a donné quelques détails de ce qu'il avait eu à subir, alors. “Quand ils passaient, ils ouvraient le clapet en me disant ‘sale terroriste de merde, tu as tué 32 personnes. Tu vas rester ici et tu ne vas jamais sortir d’ici’ et les insultes continuaient. Ils me disaient aussi ‘Tu es l’homme au chapeau, assassin, criminel, sale djihadiste’”.
“Toutes les 15 minutes, les gardiens frappaient à la porte et me mettaient un flash sur la tête. Je ne dormais pas. Je regardais la télé et je voyais des spécialistes et des experts qui venaient parler sur des plateaux et qui disaient que j’étais un homme avec du sang froid et une grande détermination. Et moi j’étais là, j’écoutais. C’était fou.”
Fayçal est revenu également sur les répercussions familiales qu'une telle accusation a engendré.
Voir la vidéo de l'intervention complète de Fayçal sur ce lien.