Le parquet de Bruxelles a récemment annoncé des changements drastiques dans son service presse, suscitant des préoccupations quant à la transparence et à l'accès à l'information. Dans un communiqué de presse adressé aux journalistes, le parquet a détaillé les nouvelles mesures qui sont entrées en vigueur le vendredi 26 mai 2023.

Désormais, les porte-paroles du parquet de Bruxelles ne seront disponibles par téléphone que pendant des créneaux horaires limités en semaine, de 11h à 12h et de 15h30 à 16h30. De plus, le service presse exige que les demandes d'information soient principalement soumises par courrier électronique. Cette restriction accrue risque de rendre difficile pour les journalistes d'obtenir des réponses rapides et précises.

De manière encore plus préoccupante, le parquet de Bruxelles a décidé de ne répondre qu'aux questions précises et liées directement aux affaires relevant de sa compétence. Les questions générales, vagues ou statistiques ne recevront plus de réponses. Les journalistes se verront désormais renvoyés vers d'autres organismes, rendant le processus d'obtention d'informations encore plus laborieux.

Le parquet fournira exclusivement les infos à l'agence Belga

En soirée, les week-ends et les jours fériés, le parquet de Bruxelles se contentera de communiquer à travers l'agence de presse Belga, adoptant ainsi une approche unilatérale dans la diffusion d'informations. Cette pratique, déjà en place dans d'autres arrondissements judiciaires, restreint davantage l'accès des journalistes aux nouvelles importantes en dehors des heures de bureau. Le parquet fournira exclusivement les informations de base à l'agence de presse Belga, qui rédigera un communiqué impersonnel, écartant ainsi la possibilité pour les journalistes de poser des questions supplémentaires ou d'obtenir des éclaircissements.

Ces nouvelles mesures sont en vigueur depuis le vendredi 26 mai 2023, coïncidant étrangement avec le long weekend de la Pentecôte. Le parquet prétend que ces mesures seront temporaires, mais leur durée exacte reste floue, ce qui soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la volonté de coopération avec les médias.

Les journalistes sont vivement encouragés à se conformer à ces nouvelles restrictions, qui entravent clairement leur travail d'investigation et leur rôle de porte-parole du public. La décision du parquet de Bruxelles de limiter l'accès aux informations cruciales soulève des préoccupations quant à la capacité des médias à exercer leur mission de contrôle démocratique.