On l'a appris ce samedi 3 avril. Pas moins de cinquante établissements de l'horeca, majoritairement des restaurants, ont décidé de s'allier et de déposer plainte conjointement. Ils attaquent en effet l'État fédéral belge. Le motif de leur dépôt de plainte est leur fermeture obligatoire dans le cadre de la crise sanitaire face au coronavirus. Parmi les plaignants, on peut citer des restaurants belges assez prestigieux tels que les Brasseries Georges ou Le Chalet Robinson.
Les Brasseries Georges, Le Chalet Robinson, La Villa Lorraine, et bien d'autres : tous ces restaurants se sont alliés, en ce début du mois d'avril. Ils sont au total pas moins de cinquante restaurants. L'objet de leur union est d'ordre judiciaire. En effet, ils ont décidé d'intenter une action contre l'État fédéral belge. Après un an de mesures sanitaires, ils estiment que le prix que l'horeca a du payer est trop lourd.
C'est le journal L'Echo qui a rapporté cette information au public.
"Aucune mesure d'aide prévue face à leur fermeture imposée"
Cette cinquantaine d'établissements lui reprochent de ne pas avoir prévu de mesures d'aide et d'accompagnement au moment d'ordonner leur fermeture dans le cadre de la lutte contre le covid. D'après les avocats qui défendent ces restaurants, les restaurants n'ont eu d'autre choix que de se tourner vers les Régions pour bénéficier d'aides corona. Et elles ont été souvent inégales de l'un à l'autre.
"Les exploitants des établissements horeca ont complètement été livrés à eux-mêmes par l'État fédéral". C'est ce qu'on a pu entendre du côté des plaignants. Parmi les établissements de restauration qui ont portés plainte, certains sont d'un certain standing. Il y a par exemple La Villa Lorraine, les Brasseries Georges, Le Mess, Enjoy, La Chaloupe d'Or ou encore Le Chalet Robinson qui se trouve sur un île artificielle au bois de la Cambre (non loin de là où ont eu lieu les affrontements des jeunes de la "Boum" avec la police).
Les griefs sont nombreux. "Absence de responsabilité de l'État", "défaillance dans la gestion de la pandémie" sont autant de facteurs aggravant le préjudice subi par les restaurants. "L'État a pris une décision, il doit en assumer les conséquences", répètent à l'envi les avocats des restaurants susnommés.
Ce n'est pas la première fois que le secteur de l'horeca proteste. Il y a eu il y a peu l'opération escargot, un blocage de l'autoroute en roulant lentement, vers la capitale belge, Bruxelles. Cette fois, la voie légale est saisie.
Dans le document de la citation en justice, c'est clair, la responsabilité des autorités fédérales belge découle de "leur incapacité à accompagner les mesures drastiques de fermeture d'aides financières proportionnées et adéquates". C'est ce qu'on peut y lire. Une indemnité provisionnelle de 5.000 euros est réclamée à ce stade pour chacun des établissements qui ont porté plainte.