La candidate du Vlaams Belang aux dernières élections fédérales, Béatrice Testaert, a été inculpée pour trafic de cannabis à Herstal. Une enquête du Journal des resistanceS met en exergue les liens entre l'ex-candidate incriminée et des organisations d'extrême droite à l'origine des manifestations anti-mesures sanitaires qui se déroulent chaque dimanche dans la capitale, telles que Belgium united for freedom et United people.

Mercredi, le site d'information wallon Sudinfo nous révélait qu'"une candidate du Vlaams Belang aux dernières élections fédérales a été inculpée dans le cadre d’une plantation de cannabis à Herstal". Béatrice Testaert a été inculpée par le juge d’instruction liégeois, Jean-Louis Doyen, à la suite de la découverte d'une plantation de cannabis à son domicile, à Herstal.

Dans une enquête complémentaire parue hier, le Journal des ResistanceS affirmait qu'"en mai 2019, candidate suppléante du Vlaams Belang, elle n’y figurait pas comme par hasard sur sa liste déposée dans la circonscription bruxelloise. Elle était alors très proche de sa direction régionale".

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Le webjournal en veut pour preuve des photos de l'ex-candidate en compagnie de Dominiek Lootens, chef du groupe du parti nationaliste flamand au Parlement de la Région de Bruxelles-capitale, et Alain Moyson, ex-tête de liste du Vlaams Belang pour les élections fédérales de 2019 dans la circonscription bruxelloise.

Le journal prend soin de préciser que ces deux personnalités sont totalement étrangères au dossier judiciaire qui concerne leur candidate. Néanmoins, "les révélations sur les raisons de son inculpation entachent toutefois l’image de « parti propre » que se donne le Vlaams Belang depuis sa création en 1978, sous le nom de Vlaams Blok".

Extrême droite et manifestations anti-mesures sanitaires

Le Journal des resistanceS dévoile également les liens entre l'inculpée et des organisations d'extrême droite à l'origine des manifestations anti-mesures sanitaires. Selon le blog média militant, Béatrice Testaert affirmait récemment sur Facebook son soutien aux mouvements actifs dans le domaine, comme Belgium united for freedom (BUFF) ou United People (UP). Il rappelle aussi les liens étroits entre l'activiste du BUFF, Sarkis Simonjan, Sarah Melis et Ezra Armakye, porte-paroles et dirigeants de Samen voor Vrijheid (SVV), la coordination flamande anti-mesures sanitaires.

Malgré des preuves de plus en plus accablantes de l'initiative de l'extrême droite derrière l'organisation de ces marches au nom de "la liberté" qui ont lieu chaque dimanche à Bruxelles, celles-ci ont encore rassemblé quelque 5000 personnes dimanche dernier selon la police.