Ce lundi 17 janvier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Éric Zemmour à 10.000 euros d’amende pour les propos tenus sur CNews. Le polémiste d'extrême droite, candidat à la présidentielle 2022, avait qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "assassins" et "violeurs".

Déjà poursuivi de nombreuses fois pour injures racistes, incitations à la haine ou contestation de crime contre l'Humanité, Éric Zemmour ne s'est pas présenté à son audience ce lundi 17 janvier. Pas plus qu'à la précédente du 17 novembre.

Des propos dépassant "les limites de la liberté d'expression"

Le 29 septembre 2020, le polémiste avait choqué une fois de plus lors d'un débat sur CNews. Parlant des migrants mineurs isolés, il avait déclaré "Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent [...] C’est une invasion permanente, [...] c’est un problème de politique d’immigration".

La représentante du ministère public a qualifié ces propos de "méprisants, outrageants", montrant "un rejet violent" et une haine de la population immigrée qui dépasse "les limites de la liberté d’expression".

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CNews également condamné

Selon son avocat Maître Pardo, néanmoins, "il n’y a pas une once de racisme chez Éric Zemmour". Le candidat à la présidentielle ne ferait qu'exprimer des positions politiques de manière un peu "brutale". Par ailleurs, le conseil a rejeté la citation pour incitation à la haine raciale. Les mineurs isolés n'étant selon lui "ni une race, ni une nation, ni une ethnie".

Le parquet a également requis 5.000 euros d'amende contre la chaîne CNews, jugé conjointement à son chroniqueur. Ce dernier a déclaré vouloir faire appel.

Perte de vitesse dans les sondages

Le candidat de la reconquête affiche un net recul dans les sondages des intentions de votes, avec -1,5 point. Selon la chaîne d'information LCI, ces déclarations pourraient lui avoir coûté cette perte de vitesse. La chaîne indique que le polémiste recule notamment dans les intentions de votes des frontistes et chez les 50-64 ans. Il se maintient à la quatrième place, derrière Valérie Pécresse, Marine Lepen et Emmanuel Macron en tête.