Nou sommes bien en France, en l'an 2021. Ces images peuvent faire froid dans le dos. Elles sont pourtant très actuelles. Sur une vidéo qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, on voit des étudiants par centaines faire une file, pour pouvoir se nourrir, à un stand d'aide alimentaire. Une situation dénoncée car elle est le symbole d'une inégalité croissante dans la société.

La situation de pauvreté, voire de l’évolution de la misère chez les étudiants, alerte de plus en plus. Et les conséquences de la crise sanitaire se fait ressentir chez cette catégorie de la population qui se trouvait déjà précarisée avant la crise du covid.

Le confinement a accentué les difficultés financières des étudiants

L'Observatoire national de la vie étudiante (OVE) a publié en octobre dernier une enquête intitulée « La vie d'étudiant confiné ». Les chiffres étaient alarmants et ils ne se sont pas améliorés, en ce début de 2021. Pas moins de 33 % des 6.130 répondants ont dit "avoir eu des difficultés financières pendant les presque deux mois qu'a duré le premier confinement". Et ce n'est pas tout : 55,8 % d'entre eux ont eu des difficultés à acheter à manger.

"Et ils sont 81,4 % à déclarer ne pas avoir eu d'aides matérielles. Ces récents chiffres plombent ceux avancés par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2015 selon lesquels près d'un étudiant sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté (987 euros par mois)", nous rappelle le journal Les Echos.

"C'est comme ça 5 jours par semaine"

Ils sont 450 étudiants à braver le froid, la pluie et l'attente pour pouvoir se nourrir, tous les soirs de la semaine, alternant certains jours entre le sud (13e), le nord (18e) de la capitale et la région Ile-de-France. Lancée le 1er octobre 2020, l'opération « spéciale étudiants précaires » de Linkee tourne - malheureusement - à plein régime. Les étudiants sont toujours plus nombreux. « Pendant le premier confinement, on était sur le terrain. On s'est rendu compte de deux choses : il y a des nouveaux précaires et parmi eux, beaucoup sont étudiants », raconte Julien Meimon, le président de l'association qui revendique avoir distribué pas moins 320.000 repas. « Il fallait absolument faire quelque chose ! », ajoutait-t-il, en 2020 déjà.

Sur la page Twitter (engagée) Cerveaux non disponibles, on a pu lire que "c'est comme ça 5 soirs par semaine". Une critique sociale est également faite sur les inégalités dans le même tweet : "La pauvreté s'installe et devient la norme pour de plus en plus de personne... Pendant que les Ultras riches profitent de la crise pour s'enrichir comme jamais. Jusqu'à quand allons nous accepter l'inacceptable ?"