Les étudiants français sont dans une détresse profonde aujourd'hui. Cela s'est aggravé avec les mesures sanitaires, depuis la crise du covid. Pour palier à ce problème récurrent, des restaurateurs niçois ont fait preuve de solidarité en cuisinant des plats pour eux. Ils ont fait appel à des bénévoles de toute profession. Pourtant, la situation pour eux n'est pas rose non plus. Certains n'ont plus aucune rentrée d'argent depuis des mois.

La crise du covid et les mesures sanitaires strictes qui vont avec durent depuis un an, maintenant. Cela a fortement enrichi les plus riches, comme Bernard Arnault qui a vu gonfler sa fortune de quelques dizaines de milliards d'euros depuis le premier confinement. Idem pour Jef Bezos d'Amazon. Cela avait d'ailleurs été dénoncé par l'ONG Oxfam.

Pour les plus précaires, ce n'est pas la même affaire.

Il y a quelques semaines, on avait vu des images fortes et montrant une certaine violence sociale. Cité24 en avait fait état. En effet, des étudiants faisaient la file aux Restos du Coeur pour demander de l'aide alimentaire.

Ni une ni deux, des restaurateurs niçois se sont mobilisés. Ils ont fait appel à des bénévoles de toute profession. Dans un esprit de solidarité, ils ont concocté des plats pour les étudiants dans la détresse et la précarité.

L'Etat de son côté semble ne pas mettre les moyens suffisants et nécessaires pour faire contre-poids à cette pauvreté massive. Certains élus font preuve de gestes symboliques, comme la réquisition d'hôtels mais cela ne suffit pas.

Un restaurateur témoigne de sa situation critique

Hormis les étudiants, une autre catégorie est fortement touchée par les mesures sanitaires, mais surtout par le manque d'aide de l'Etat. Il s'agit bien évidemment de l'horeca. Les restaurateurs, les tenanciers de bars et de café, les directeurs de discothèques sont dans une situation presque intenable.

David Graziani en fait partie, toujours à Nice. Ce restaurateur explique être ruiné tout simplement depuis le début de la crise. Il explique qu'avant, la situation n'était déjà pas facile mais qu'elle s'est empirée.

Il explique : "Nous avons puisé jusqu'à notre dernier sou. Toutes nos économies y sont passées". Il précise : "(...) tous les mois, 1.200 euros de loyer, car c'est la mairie qui est propriétaire du restaurant. Puis, y a la taxe foncière de la mairie de Gattières soit 1.600 euros, 1.000 euros d' ordures ménagères, je rappelle que nous sommes fermés depuis 7 mois. 1.000 euros de taxe d'apprentissage… Et tout le reste, les salaires, les charges salariales, Internet, le téléphone, la SACEM, Canal + pro…".