Ce samedi soir, un occupant de l'ULB a attenté à ses jours. Après 27 jours de grève de la faim, le sans-papiers aurait avalé plusieurs lames de rasoir... L'homme est en ce moment même hospitalisé.

Peu avant 19h, ce samedi 19 juin, un occupant de l'ULB a tenté de mettre fin à ses jours. Profondément désespéré, l'homme, âgé de 43 ans, aurait avalé plusieurs lames de rasoir. Rapidement, les autres occupants ont appelé du secours. Le sans-papiers a été emmené aux urgences et son état, jugé grave, a nécessité une opération.

Un évènement qui a jeté l'effroi au sein de l'USPR (Union des Sans-Papiers pour la Régularisation). Sur sa page Facebook, l'organisation en appelle une nouvelle fois à la responsabilité des partis de la majorité gouvernementale. "Cette séquence dramatique nous pousse à croire qu'il est nécessaire qu'un processus politique de régularisation soit actée afin d'éviter qu'un malheur ne vienne ébranler notre quotidien.", estime l'USPR.

Négociation réclamée de toute urgence

"Nous en appelons à cet effet à une réaction immédiate des pouvoirs constituants. Monsieur Sammy Mahdi, Monsieur Franck Vandenbroucke, ainsi que l'ensemble des partis politiques inscrits dans la majorité, nous exigeons une rencontre afin d'ouvrir la brèche vers une possibilité de négociation permettant de construire une voie de sûreté et de protection pour l'ensemble des sans-papiers de Belgique. Régularisation des grévistes maintenant !", conclut l'Union des sans-papiers dans son communiqué.

Pour rappel, depuis le 23 mai, quelques 400 sans-papiers sont en grève de la faim dans l’église du Béguinage ainsi que dans les réfectoires de l’ULB et de la VUB. De son côté, vendredi 18 juin, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration a maintenu sa position inflexible. En commission de l'Intérieur de la Chambre, Sammy Mahdi a refusé toute idée de négociation avec les grévistes. Pour les appeler, encore une fois, à cesser de mettre leur vie en danger. “Je ne vais pas négocier“, a déclaré Mahdi. “Cette situation me préoccupe, je me fais du souci pour la santé de ces personnes et je déplore leur décision de faire cette grève de la faim. Je répète mon appel à y mettre fin. À brève échéance, c’est la seule solution“.

A l'heure d'écrire ces lignes, le porte-parole de l'USPR nous a dit attendre des nouvelles de l'hôpital dans lequel cet homme de 43 ans serait entre la vie et la mort.