Les réseaux sociaux sont sous le feu des critiques depuis plusieurs années pour leur rôle dans la propagation de fakenews et des discours de haine en ligne. Les gouvernements du monde entier ont commencé à légiférer contre ces phénomènes nuisibles, tandis que les entreprises de technologie tentent de limiter leur propagation en mettant en place des mesures plus strictes.
Pourtant, les efforts pour lutter contre la désinformation et les discours de haine en ligne ont été compromis par le rôle néfaste des influenceurs, mais également par l'extrême droite. Ces derniers ont récupéré certaines théories du complot et ont utilisé leur plateforme pour répandre des discours haineux envers certaines communautés.
Les influenceurs jouent un rôle important dans l'apprentissage des plus jeunes, certains contribuent à propager des fausses informations et les discours de haine en ligne. Par exemple, Olivier Rohaut alias Oliv Oliv, Michael Parraccini alias Mike Rambo, Francis Lalanne ou encore de l'ancien journaliste Richard Boutry, ont promu des théories du complot, de la désinformation et répandu des discours haineux envers des lanceurs d'alertes, des journalistes et des politiciens.
Les influenceurs belges
Plusieurs individus en Belgique ont été identifiés comme étant responsables de la propagation de fausses informations lors des manifestations anti-pass de décembre 2022 à Bruxelles. Parmi eux, on peut citer Alexandre Penasse, le fondateur du "journal anti-productiviste" Kairos, qui a menacé le ministre belge de la santé de représailles, ainsi que David Bouillon, un docteur sanctionné par l'ordre des médecin et ex-membre du parti politique d'extrême droite United People (UP), qui a affirmé que le Covid-19 était un virus créé par l'homme et qui par ailleurs vendait des tests PCR non réglementés. Son acolyte, Frédéric Baugniet, le président d'UP, a été signalé pour ses propos racistes envers les arabes sur les réseaux sociaux, reconnaissant lui-même être islamophobe.
Des vidéastes tels qu'Olivier Leboutte, Marc Bazin et Alex Le Complotiste, tous membres du parti néonazi Indépendant Citoyen (IC), ont également été critiqués pour avoir diffusé de fausses informations. Paolo Criscenzo, un ancien avocat raté du barreau de Bruxelles était également membre d'UP, il est souvent signalé par des lanceurs d'alertes pour propagation de fausses informations sur la 5G notamment.
Enfin, Laurent Delsipexhe et Anne Lallemand ont été signalés pour leur tendance au sectarisme des mécaniques quantiques et du surnaturel, ainsi que la diffusion de fakenews de QAnon, une mouvance conspirationniste d'extrême droite venue des États-Unis.
Des influenceurs proches des milieux d'extrême droite
Ces influenceurs ont un rôle actif dans la diffusion de fausses informations, qui proviennent souvent des milieux d'extrême droite tels que QAnon, qu'ils diffusent intentionnellement ou involontairement en relayant des informations erronées sans les vérifier au préalable. Ce qui est particulièrement préoccupant, c'est que leurs abonnés leur font souvent confiance, amplifiant ainsi la portée de ces fausses informations.
Pourtant, malgré leur rôle néfaste, les influenceurs restent peu réglementés. Les entreprises de technologie, Meta, Google, Twitter, etc. ne semblent pas avoir pris de mesures suffisantes pour lutter contre leur impact négatif, et les gouvernements en Europe n'ont pas encore légiféré sur le sujet.
Il est justifié de faire pression sur les réseaux sociaux pour lutter contre la désinformation et les discours de haine en ligne, mais cette pression doit également s'appliquer aux influenceurs qui ont des liens avec les milieux d'extrême droite. Ces individus représentent un danger réel pour notre démocratie, car leur rôle dans la propagation de ces phénomènes nuisibles est prépondérant. Il est donc crucial de prendre des mesures pour contrer leur influence.
Collecte excessive de fonds
Au-delà de la désinformation, certains influenceurs profitent de leur communauté pour vendre des produits de mauvaise qualité, voire dangereux pour la santé. Les consommateurs, qui font souvent confiance à ces influenceurs, peuvent être trompés sur la qualité des produits qu'ils achètent. Certains influenceurs se sont même retrouvés impliqués dans des scandales, tels que la vente de produits de soins de la peau contenant des substances toxiques.
Par ailleurs, des influenceurs conspirationnistes, notamment Gabin Formont, le responsable des prétendus médias indépendants Vécu et Survécu, ainsi que ses vidéastes Joshua Malaise et David Moné utilisent leur communauté à des fins lucratives. Ils créent des cagnottes en ligne sous prétexte de financer du matériel ou des frais de déplacement, mais en réalité, ces projets sont souvent douteux et excessifs.
Vécu et Survécu utilisent même leurs pages sur les réseaux sociaux pour solliciter des dons afin de financer leur propre mode de vie, comme l'appel de Gabin Formont pour des fonds pour aménager la chambre de son bébé. Cette pratique soulève des questions sur l'éthique de ces influenceurs et leur utilisation de leur communauté à des fins personnelles.
Vous faites une ENORRRRME CONFUSION entre « lanceurs d’alerte » et « influenceurs ».
Renseignez-vous donc un peu :
1. Les lanceurs d’alerte ont un métier relevant de divers domaines (la science, l’économie, la santé la finance, l’éducation, etc…) et ils alertent sur un sujet relevant de leurs domaines professionnels respectifs. Les lanceurs d’alerte ne sont pas rémunérés et ce n’est pas une activité réglementée.
2. Les influenceurs sont des intermédiaires, des prescripteurs, pour aider des marques à vendre leurs produits ou leurs services, en parlant de ces marques sur différents réseaux sociaux. Ils sont rémunérés pour cela et le métier est réglée te depuis peu.