Le président de la République française Emmanuel Macron s'est fendu d'un discours aux Français, hier à 20 heures. Il a évoqué tout un tas de sujets divers. Parmi ceux-ci, il y a eu, notamment, les mesures sanitaires mais pas seulement. Emmanuel Macron a également évoqué les retraites, l'assurance chômage, le nucléaire, l'Union européenne. Il a même lancé une pique à Éric Zemmour.
Ce mardi 9 novembre à 20 heures, le président de la République française a tenu une allocution. C'est la neuvième fois qu'Emmanuel Macron s'est adonné à cet exercice depuis le début de la crise sanitaire du covid.
Emmanuel Macron est revenu, lors de ce discours, sur toute une série de points qu'il a estimé importants. On peut ainsi citer les mesures sanitaires covid, les retraites, l'Union européenne, l'assurance chômage, le nucléaire... et le polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour.
Petit récap de tout ça.
Mesures sanitaires covid : "Vaccinez-vous pour pouvoir vivre normalement"
Le président de la République a déclaré que la 3e dose de vaccin sera nécessaire pour le prolongement du pass sanitaire. Toutefois, cela ne concerne pas tout le monde. En effet, ce serait d'abord pour les plus de 65 ans et les personnes atteintes de comorbidités. La date d'entrée en vigueur de cette norme sera le 15 décembre.
En outre, il a déclaré : "Vaccinez-vous pour pouvoir vivre normalement". Le message est clair. Et il a ajouté : "Nous avions relâché nos efforts, il faut les reprendre [...] : vaccination, pass sanitaire et gestes barrières". "Nous n'en avons pas terminé avec la pandémie."
La réforme des retraites
La réforme des retraites, ce ne sera pas pour tout de suite, a dit le président Emmanuel Macron. Elle sera bien repoussée. Les raisons à cela sont la crise sanitaire mais pas que. "Le souhait unanime exprimé par les organisations syndicales de concentrer les efforts sur le besoin de concorde", est aussi un des facteurs de ce repoussement.
Il a ajouté qu'il y aura un "débat démocratique" à ce propos en 2022, avant l'élection présidentielle. Le but de cette retraite est "d'harmoniser celles du public et celles du privé". Il s'agit d'un gros point de contestation pour les syndicats et pour une partie des travailleurs français.
L'assurance chômage
Le président a déclaré qu'il visait le "plein emploi". "Dès le 1er décembre, une nouvelle étape va s'engager. Il faudra travailler au moins six mois dans les deux dernières années pour être indemnisé", a-t-il dit. Aujourd'hui, la durée est de 4 mois. "Les demandeurs d'emploi qui ne démontreront pas une recherche active d'emploi verront leurs allocations suspendues", a-t-il ajouté, par ailleurs.
Le taux de chômage est de 7% en France actuellement.
L'énergie nucléaire
Emmanuel Macron a déclaré, hier, qu'il comptait "continuer de développer les énergies renouvelables". Il a ajouté qu'il entendait également "relancer la construction de réacteurs nucléaires". Au sortir de la COP26, il a rappelé qu'il fallait être "à la hauteur de nos engagements".
"Il faut atteindre en 2050 la neutralité carbone et garantir l'indépendance énergétique de la France". C'est ce qu'il a dit. Des "petits réacteurs modulaires" seront développés via le plan d'investissement "France 2030".
L'Union européenne
La position d'Emmanuel Macron est simple, en matière d'Union européenne. Hier soir encore, il s'est déclaré comme europhile absolu. "Sans l’Union européenne, nous n’aurons pas pu disposer si vite du vaccin. Nos partenaires ne sont pas des étrangers. Nos voisins sont confrontés aux mêmes vagues que nous connaissons." C'est ce qu'il a déclaré. Il a évoqué 3 axes à cette présidence de l'UE : "protéger nos frontières extérieures", "réguler les géants du numérique", et enfin "bâtir une stratégie crédible pour baisser nos émissions de CO2".
Zemmour, pour la fin ?
Sans le citer, le président Emmanuel Macron semble avoir taclé le polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour. Le président a déclaré qu'il fallait " assumer la part d’universel" de la France. Pour lui, il faut faire face "à la soumission, aux dogmes, aux obscurantismes, au retour du nationalisme".
Ce discours peut aussi s'adresser à Marine Le Pen, par ailleurs.
Toutefois, le comportement de la police française envers les réfugiés (expulsions, rafles, tentes lacérées à Calais ou ailleurs) ne convainc pas les partisans des droits humains et les militants. Ses actions sont même parfois, pour Macron aussi, qualifié d'une dérive proche de l'extrême-droite. Le fait d'avoir nommé Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur en est un signe, pour certains. Tout comme la tolérance envers Didier Lallement, préfet de police plutôt dur.
Réactions sur les plateaux suite à l'allocution du président
Adrien Quatennens (LFI) et d'autres, tels qu'Edwige Diaz (RN), ont critiqué le président de la République française Emmanuel Macron.