Le ton est monté, ce dimanche 31 janvier, entre le gouvernement Allemand et les firmes pharmaceutiques qui fournissent des vaccins covid. En effet, le ministre de l'économie Peter Altmaier a menacé d'éventuelles poursuites judiciaires tous les laboratoires qui n'auraient pas respecter les termes des contrats auxquels ils se sont engagés. En particulier AstraZeneca. Il faut rappeler qu'il est tout de même question de santé publique.

Peter Altmaier, ministre de l'économie du gouvernement allemand d'Angela Merkel n'a pas mâché ses mots ce dimanche 31 janvier. Il a déclaré : "S’il s’avère que des entreprises n’ont pas respecté leurs obligations, nous devrons décider de conséquences judiciaires".

Dépôt de plainte si livraisons retardées

Le pouvoir exécutif allemand ne transigera pas avec les délais de réception des vaccins covid. Il a donc fait savoir au laboratoire anglais AstraZeneca (qui produit les vaccins) qu'elle devait respecter ses engagements. Dans le cas contraire, il intentera des poursuites judicaires à son encontre.

Dans un entretien à Die Welt (journal allemand), le ministre de l'économie a ajouté : "S’il s’avère que des entreprises n’ont pas respecté leurs obligations, nous devrons décider de conséquences judiciaires (...) Aucune entreprise ne peut favoriser un autre pays par rapport à l’UE après coup."

1/4 des doses promises seulement seront livrées

En fait, la firme AstraZeneca a dit ne pouvoir livrer qu’"un quart" des doses initialement promises à l’UE au premier trimestre de 2021.

Tacitement, l’Union Européenne accuse le labo anglais AstraZeneca "d’avoir favorisé la Grande-Bretagne dans la livraison de ses vaccins, au détriment de ses obligations contractuelles avec Bruxelles". Ainsi, l’Union Européenne a lancé ce vendredi 29 janvier un mécanisme de contrôle des exportations de vaccins produits sur son territoire. Le but étant "d’accélérer la vaccination", a expliqué Peter Altmaier.

Lundi 1er février, les autorités allemandes se réuniront pour discuter de ces retards de livraison de vaccins covid.

Ces tensions arrivent quand le labo AstraZeneca a juste obtenu (vendredi) l’autorisation de commercialiser son vaccin dans l’UE. Il est le troisième vaccin à obtenir l'autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA), après ceux de Pfizer-BioNTech (21 décembre 2020) et de Moderna (6 janvier 2021).

En outre, l'Italie a déjà menacé Pfizer pour les mêmes raisons, la semaine passée.