Engie, fournisseur français de l'énergie, actera ce vendredi 26 février le plan de sortie du nucléaire en Belgique. En effet, la prolongation des centrales nucléaires après 2025 n'aura pas lieu. La Belgique n'en a pas pour autant fini avec l'énergie nucléaire. Elle n'en produira simplement plus sur son sol. Elle comptera sur ses voisins européens pour s'en approvisionner.

L'aventure du nucléaire belge va s'arrêter en 2025. C'est ce que présentera l'entreprise fournisseuse d'énergie, Engie. Les réacteurs du pays cesseront leurs activités. Engie présentera son plan ce vendredi 26 février, en même temps que ses résultats. Toutefois, la Belgique comptera sur ses voisins européens pour s’approvisionner en énergie.

La direction d’Engie et le gouvernement belge se sont réunis il y a quelques jours. Ils ont pris acte de la fin de l’exploitation des sept réacteurs entre 2022 et 2025. L'entreprise Engie va surtout le traduire dans ses comptes. En stoppant ses investissements de long terme dans le parc nucléaire belge. Et surtout en passant une dépréciation de 1,9 milliard d’euros de la valeur de ses réacteurs pour couvrir le manque à gagner des dix années de l’arrêt de son parc nucléaire qui aurait pu être prolongé de dix ans.

Politiquement, la Belgique a du mal à assumer

Engie qui veut sortir du nucléaire depuis plusieurs années dans ce pays. En réalité, c’est un soulagement pour l'entreprise. Néanmoins, l’instabilité politique en Belgique a fait trainer la décision finale. Le gouvernement souhaiterait conserver la possibilité de prolonger in extremis deux réacteurs après 2025, soit dans quatre ans.

"Ce plan B existe toujours et nous prenons acte qu’Engie s’organise en conséquence", tranche une source gouvernementale belge. Politiquement, le sujet est sensible et l’option d’une prolongation ne peut pas être assumée. "Mais dans les faits, les Belges ne sont pas prêts", nuance une source proche d’Engie.

La France aidera la Belgique à se fournir en énergie

Le gouvernement belge doit trouver une solution rapidement pour compenser la perte de production des sept réacteurs nucléaire d'ici 2025. "Les Belges comptent sur leurs voisins européens", expliquent plusieurs sources proches du dossier. Sauf que les Britanniques, les Allemands et les Néerlandais ferment leurs centrales à charbon et entrent dans une période de production électrique faible.

La Belgique compte notamment sur le parc nucléaire français qui exporte beaucoup. Déjà en 2019, lors de l’arrêt des réacteurs belges, c’est EDF qui avait été appelé à la rescousse pour vendre de l’électricité aux Belges. A Bruxelles, le gouvernement pourrait aussi décider de construire une ou deux centrales à gaz. Des appels d’offres pourraient être lancés dès cette année. Des projets qu’Engie compte bien remporter. C'est là tout l'enjeu.