Cité24 en avait fait état avec ses lives, en janvier et au début du mois de février. Les violences policières sont une réalité à Bruxelles et en Belgique. Cette fois-ci, les citoyens, l'ObsPol ou encore quelques médias ne sont plus les seuls à dénoncer ces dérives. Un syndicat de police (la CGSP) l'a elle-même pointé du doigt, suite à la manifestation du 24 janvier à Bruxelles.

Les faits datent d'il y a un mois jour pour jour. Oui, au cours de la manifestation de ce dimanche 24 janvier, des centaines de personnes avaient été arrêtées par la police de Bruxelles. C'étaient parfois de simples passants, ou de gens qui ne faisaient que se rendre sur les lieux de la manifestation. Certains avaient été arrêtés à peine sortis de leurs trains, à la gare du Nord et à la gare du Midi.

Cité24 avait rapporté ces événements en détail. Le déploiement policier avait été noté. Il y avait plus de policiers que de manifestants, selon certains observateurs. Les manifestants pacifistes avaient été nassés et violentés.

Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, avait été pointé du doigt, lui aussi, avec force par les citoyens bruxellois. Il avait dit en substance : "Que faisaient ces jeunes là, alors que tous les commerces étaient fermés et qu'aucune activité n'était possible". Cette phrase avait beaucoup choqué les familles des jeunes arrêtés et montrait clairement le positionnement pro-police du bourgmestre de Bruxelles, contre les jeunes.

Un syndicat de police dénonce les violences policières

La CGSP, un syndicat policier belge, a été alerté par plusieurs de ses affiliés (des policiers). Ceux-ci ont été témoins de violences après une manifestation contre la justice de classe du 24 janvier. Les faits se sont déroulés dans les casernes d'Etterbeek (commune bruxelloise où plus de 200 manifestants dont 86 mineurs ont été emmenés après avoir été privés de liberté manu militari par les forces de l'ordre de PolBru).

La CGSP a écrit à Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles

Le syndicat CGSP a écrit un courrier adressé à Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles. La CGSP est très claire et directe.

Elle explique que les procédures administratives n’ont pas été respectées, pas plus que les normes Covid.  Le syndicat s'insurge aussi contre le manque de personnel féminin pour procéder aux fouilles des détenues.

Pour  la CGSP, des mineurs ont été frappés brutalement dans les cellules, sans réactions de la part des chefs présents. Cette information est corroborée par les jeunes que Cité24 a interviewé (vidéo).

D'après Betty Masure, la permanente CGSP Police : "Des policiers présents et en désaccord avec ces comportements ont respecté la procédure interne, mais ont demandé l’appui de l’organisation syndicale." Elle ajoute : "Nous ne pouvions pas nous taire sur ce qui est en train de se passer, nous ne pouvions que les soutenir, c’est pourquoi ce courrier a été envoyé".

Philippe Close ne veut faire aucun commentaire de plus car des enquêtes sont en cours.

Le 31 janvier, des violences policières avaient été constatées aussi, selon une même méthode.